Record: Le plus grand organisme du monde découvert en Australie

 

Des analyses génétiques ont permis de déterminer qu’une plante aquatique australienne s’étend actuellement sur 180 kilomètres de long.

“Dans les eaux cristallines peu profondes de la baie Shark, dans l’État d’Australie-Occidentale, des océanographes ont découvert avec stupeur qu’un herbier marin de 180 kilomètres de long avait commencé sous la forme d’une seule plante, et que celle-ci s’était étendue par clonage sur une période estimée à 4 500 ans”, rapporte The Sydney Morning Herald.

Cette découverte fait de cette unique plante aquatique – de l’espèce Posidonia australis – le plus grand organisme de la planète et le plus grand clone. Il couvre une surface d’environ 200 km2“soit 20 000 terrains de rugby ou un peu plus de trois fois la taille de l’île de Manhattan”, note de son côté The GuardianC’est à peu près la superficie d’une ville comme Aix-en-Provence, en France.

C’est en analysant les gènes d’échantillons d’herbiers de posidonie australienne prélevés dans la baie Shark que les scientifiques se sont aperçus que certains contenaient quarante chromosomes au lieu des vingt attendus. Une moitié proviendrait de l’espèce Posidonia australis et l’autre d’une espèce inconnue. Science note que, d’après ce que rapportent aujourd’hui les chercheurs dans la revue Proceedings of the Royal Society B :

 
“La seconde moitié des chromosomes semble avoir constitué un grand avantage en termes de survie pour cet hybride, car il a supplanté neuf herbiers sur les dix étudiés.”

De la même manière que Posidonia australis se reproduit essentiellement de manière asexuée, cette espèce hybride s’est ensuite agrandie par bouturage, c’est-à-dire en se clonant.

Le réchauffement de la planète constitue désormais une menace majeure, d’autant qu’il est associé à de faibles précipitations et à des taux d’évaporation élevés qui rendent l’eau beaucoup plus salée. Mais tout n’est pas perdu. “Les auteurs notent que les gènes supplémentaires du clone lui permettent peut-être de s’adapter à ces contraintes”, relaie Science.

Source: Courrier International