Préservons les océans. Tourisme sur les îles : « Ramenez vos déchets sur le continent ! »

 

Philippe Le Fur, maire de l’île de Houat prévient les visiteurs, ils doivent remporter avec eux leurs ordures, car la gestion des déchets est coûteuse et problématique pour les îles du Ponant.

Ramenez vos déchets sur le continent !​. L’affichette est placardée sur la vitrine de l’office de tourisme de l’île de Houat qui surplombe le port, là où arrivent les flots de touristes aux plus beaux jours de l’été. Chaque jour, l’île effectue le ramassage des ordures pour lutter contre l’insalubrité. Cette opération, particulièrement coûteuse pour le contribuable, peut être évitée si chaque visiteur ramène ses ordures sur le continent ​explique Philippe Le Fur, maire de l’île de Houat.

La gestion des déchets est une véritable problématique pour les îles du Ponant car tout ne peut être traité que sur le continent ​souligne Denis Bredin, directeur de l’association des îles du Ponant. Le sujet oblige à trouver des solutions. Et souvent les plus efficaces sont de faire en sorte que le moins de déchets potentiels n’arrivent.

Réduction à la source

On voit les limites du seul centre d’enfouissement de Belle-Île-en-mer. Il y a des programmes de tri des déchets et de réduction à la source. Avec l’Agende de maîtrise de l’énergie (Ademe), un programme novateur a été mis en place pour essayer de diminuer les déchets avant la traversée. Cela passe par éviter les suremballages des produits manufacturés apportés sur les îles. Traditionnellement, on rajoute des emballages dans le cadre du transport maritime. Ceux-ci restent alors sur les îles ​confirme Denis Bredin.

Il est même possible parfois de faire d’une pierre deux coups. Pour exemple, la démarche entamée à Ouessant : 100 tonnes de palettes bois repartent sur le continent. Un projet est en cours avec la mairie pour réutiliser ce bois de palette pour produire de la chaleur et de l’électricité. Tout kw/h produit diminue la quantité de gasoil consommée et donc les émissions de CO2 ​note Denis Bredin.