Mer vivante
24 janvier 2024
24 janvier 2024
Présentation résumée
1 Historique et objectifs
Sur les bords de la Méditerranée, des millions d’habitants et de touristes côtoient le milieu marin. Au sujet de la vie sous-marine, ils trouvent peu d’informations. Les messages officiels sont le plus souvent spécifiques à des espaces très localisés ou orientés uniquement sur des groupes d’espèces attachantes (cétacés, tortues, mérous, hippocampes…). De multiples associations – Organisations Non Gouvernementales- sont aussi très actives surtout pour alerter le public sur les dangers qui pèsent sur des espèces emblématiques ou pour véhiculer à répétition des messages alarmistes et culpabilisateurs à la mode. La défense d’individus sensibles (une tortue, un dauphin, un oiseau …) prend le pas sur la défense des populations d’espèces : sur la réelle défense de la biodiversité.
En 1992, le Lions Club Nice Doyen, associé à de nombreux scientifiques, a décidé de concevoir un livre gratuit ayant pour buts :
– de mieux faire connaître et aimer dans son ensemble la vie sous-marine de la Méditerranée et ainsi de la valoriser,
– de présenter, promouvoir et diffuser avec un avis critique et circonstancié les réalisations et actions les plus pertinentes pour la protection des espèces et espaces sous-marins.
C’est un ouvrage collectif, fruit de deux chaines de bénévoles : celle des scientifiques, chercheurs et universitaires associés à des photographes sous-marins professionnels ou amateurs talentueux et celle des membres du Lions Club International. Il a été petit à petit amélioré, enrichi et perfectionné depuis sa première édition en 1992.
Cette 20ème édition consacre la pérennité de notre action pour la défense de la biodiversité marine de la Méditerranée. Ce livre est désormais la référence indépendante et de première main car « à dire d’experts » sur l’état de la biodiversité marine devant les côtes françaises de la Méditerrané. C’est aussi une analyse des efforts accomplis et en cours pour la protéger. Depuis plusieurs éditions, ce manuel fait autorité pour décrire les réels efforts de protection des espèces et espaces marins pour toutes les côtes françaises de la Méditerranée.
2 Contenu de la 20 eme édition (2019-2020) paru en 29750 exemplaires
Université Côte d’Azur a en son sein une équipe dynamique de chercheurs spécialisés dans l’étude de la biodiversité sous-marine de la Méditerranée. Les membres de cette Unité Mixte de Recherche Université/ CNRS (ECOSEAS) sont, depuis la première édition, à l’initiative de cet effort de communication sous la direction du Professeur Alexandre Meinesz. Cet effort de vulgarisation est nécessaire de la part des chercheurs naturalistes. Ils ont le devoir de faire partager leurs connaissances publiées dans des revues internationales restant confidentielles pour les usagers de la mer. Ils donnent ainsi dans cet ouvrage la quintessence simplifiée du savoir dans une totale indépendance. Ils ont su fédérer d’autres collègues issus d’universités du pourtour méditerranéen pour représenter un panel de compétences couvrant une grande partie de la biodiversité à préserver en mer. Leurs avis d’experts sont parfois critiques sur la façon de gérer et d’administrer le patrimoine sous-marin. Cela témoigne de leur profonde considération de la vie sous-marine.
Les principaux experts connaisseurs de cette biodiversité font ainsi partager leurs opinions et passion afin de mieux lutter contre toutes les atteintes nocives et de défendre l’intégrité d’espèces ou d’espaces sous-marins.
3 – Pour cette 20 eme édition sont particulièrement traités :
Les espèces protégées devant nos côtes
Sur les 12500 espèces marines visibles l’oeil nu faune et flore composant la biodiversité méditerranéenne, 160 figurent dans des listes des listes d’espèces à protéger par les conventions internationales de Berne, Barcelonne, Bonn ou Washington (130 d’entre elles sont présentes devant les côtes françaises de la Méditerranée). Mais seules 36 sont « officielles » car protégées par arrêtés (conformes à la loi de 1976). Mais parmi elles, figurent 28 espèces de cétacés et de tortues marines dont 19 n’ont été jamais ou exceptionnellement observées devant les côtes françaises de la Méditerranée. Ainsi, sur les 12500 espèces marines (faune et flore) visibles à l’œil nu qui composent la biodiversité marine de la Méditerranée seules 17 sont protégées en France !
Les scientifiques soulignent ainsi que les décrets d’application des conventions internationales de protection des espèces ne permettent pas de protéger juridiquement les espèces citées.
De même, ils révèlent de trop nombreuses incohérences dans cette défense de la biodiversité (espèces protégées n’existant pas en Méditerranée, espèces inutilement protégées …) et constatent les redondances inutiles des textes juridiques (une espèce peut être protégée par 5 conventions internationales et par la France). Une liste unioniste seraiy bien plus efficace et utile.
Les efforts pour :
– connaître les atteintes à la biodiversité (cartographie des écosystèmes),
– évaluer les principaux impacts sur le milieu marin : introduction d’espèces exotiques, réchauffement des eaux de surface, constructions sur la mer (en référence au site officiel traitant des impacts : www.medam.org), surpêche, ancrages, déchets flottants… ,
– restaurer le milieu (transplantation de végétaux sous-marins, structures pour protéger les poissons juvéniles égarés dans les plans d’eaux portuaires …).
Les mesures de protection des espaces sous-marins (aires marines protégées, réserves sous-marines) en référence au site officiel créé à l’Université Côte d’Azur : www.medamp.org. Sur ce sujet les scientifiques constatent des efforts peu sincères. Ils révèlent dans le livre :
– une superposition totalement inutile d’espaces protégés (55% des sites Natura 2000 en mer sont inclus dans une autre réserve marine mieux gérée (parc national, réserve naturelle …),
– l’existence de 38 réserves « de papier » car sans aucune protection contre les prélèvements par la pêche si nocifs pour l’ensemble de la biodiversité (36 sites Natura 2000, 2 Parcs naturels marins …),
– Une dichotomie de la considération officielle des réserves sous-marines. Certaines, soutenues par l’office français de la biodiversité, sont considérées parfois à tort d’« aires marines protégées » (celles qui sont sans aucune interdiction ou règlementation des prélèvements d’espèces), d’autres pourtant très efficaces, sous la tutelle de l’administration de la pêche, (comme les nombreux cantonnements de pêche où toute forme de pêche est interdite) ne sont pas considérés officiellement comme étant des « aires marines protégées » !
– une présentation très mauvaise des documents cartographiques officiels (une zone de réserve intégrale est dans les documents administratifs coloriée en rouge ici et à côté en vert foncé pour une autre aire marine protégée voisine. L’usager de la mer ne s’y reconnait plus ! Méditerranée Mer Vivante contient les cartes de toutes les zones protégées des côtes françaises de la Méditerranée avec une charte graphique unifiée. Méditerranée Mer vivante propose aussi pour chaque zone protégée un label uniquement basé sur les efforts de surveillance qui seuls garantissent un effet réserve.
–
La valorisation du patrimoine marin et les efforts de communication
De nombreux articles valorisent la beauté et les particularités d’organismes marins.
Méditerranée Mer Vivante met aussi en avant des associations ou des réalisations à valoriser Sont ainsi mis en valeur les sentiers sous-marins, la gestion remarquable de deux sites Natura 2000, la base de données en ligne (Doris) réalisée par une fédération de plongeurs (FFESSM) et les efforts pour assainir les eaux portuaires (label « Pavillon bleu » ou certification « Port Propres).
4 – Réalisation
Au total 170 personnes volontaires et bénévoles ont participé à la rédaction (59 auteurs) et à l’illustration (108 photographes et 3 illustrateurs) de la 20 eme édition. Par ailleurs 12 bénévoles du Lions Club Nice Doyen ont assuré diverses tâches nécessitées pour assurer l’édition du livre (comptabilité, corrections, relations avec les autres clubs Lions).
Le livre de 308 pages est richement illustré : il présente 500 photos (obtenues libre de droits) et 39 cartes originales.
5 – Diffusion
Cette œuvre est à l’initiative des clubs Lions dont la devise est « Nous Servons ». Ce livre est donc gratuit.
Depuis la première édition, 312 000 exemplaires gratuits de Méditerranée Mer Vivante ont été distribués.
Pour cette 20 e édition, 29 700 exemplaires gratuits seront distribués par 45 clubs Lions du sud de la France. Dans cette distribution sont privilégiés les écoles, collèges, lycées et universités (tous les étudiants en Biologie de l’Université Côte d’Azur recevront le livre), clubs de plongée, clubs nautiques, associations de plaisanciers, capitaineries de ports de plaisance, pêcheurs professionnels…Cette diffusion couvre l’ensemble du littoral des côtes françaises de la Méditerranée (Régions Provence Alpes Côte d’Azur, Occitanie et Corse)
6 – Financements
C’est le Lions Club Nice Doyen qui a sollicité et recueilli les fonds nécessaires à l’édition du livre (48 000 €) Les financements proviennent des collectivité territoriales (département des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône, Métropole Nice Côte d’Azur), d’organismes publics (Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, Université Nice Sophia Antipolis), de 45 clubs Lions et de 24 annonceurs. Réalisé et distribué par des bénévoles, chaque livre gratuit de 308 pages a un coût de 1,6 € : moins qu’un journal !