Le glacier de l’Apocalypse « ne tient qu’à un fil », l’alerte des chercheurs sur l’imminente catastrophe à venir
9 septembre 2022
9 septembre 2022
Sa fonte devrait entraîner jusqu’à trois mètres d’élévation du niveau de la mer et l’ensemble des zones littorales de la planète devraient ainsi être englouties. Et cela risque d’arriver bien plus vite que prévu….
Pour ceux qui sont encore sceptiques sur les conséquences du réchauffement climatique, les données prouvent que l’on risque de vivre très prochainement un bouleversement.
En effet, le glacier Thwaites, situé en Antartique et surnommé par les scientifiques le glacier « Doomsday », c’est-à-dire le glacier de l’Apocalypse est en train de fondre bien plus vite que prévu.
Déjà, ceux qui l’étudient avaient tiré la sonnette d’alarme il y a quelques mois : les analyses étaient déjà très inquiétantes, mais le phénomène s’est considérablement dégradé.
En décembre dernier, des fissures importantes présageaient le pire. Et les recherches publiées ce lundi 5 septembre dans la revue Nature n’augurent rien de bon bien au contraire.
Il faut comprendre qu’il s’agit du glacier le plus large de la Terre. Il s’étend sur 192 000 km2, – soit une superficie équivalente à celle de la Floride ou de la Grande-Bretagne – et a une profondeur d’environ 800 à 1 200 mètres en Antartique.
Les scientifiques l’étudient de près depuis de nombreuses années pour analyser les prévisions d’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale.
Et surtout, il contient suffisamment de glace pour élever le niveau de la mer de plus de 65 cm si elle se détachait et si elle fondait.
Une élévation qui serait encore plus importante : jusqu’à trois mètres car la fonte de ce glacier entraînera la fonte des glaciers environnants.
L’ensemble des zones littorales seraient alors complètement englouties, ce qui concerne près de 40 % de la population mondiale.
Car selon les Nations-Unies, environ 40 % de la population humaine vit à moins de 100 km de la côte.
Une équipe de chercheurs a pu ainsi étudier autrement la fonte de ce glacier. Jusqu’ici seules les images satellites étaient examinées.
Mais avec les progrès de la technologie, une sorte de robot sous-marin a pu récolter des informations sur le glacier en passant sous l’eau.
Et les données ne sont pas des plus rassurantes, elles sont très préoccupantes.
Le géophysicien marin et coauteur de l’étude, le Dr Robert Larter, du British Antarctic Survey, déclare : « Le glacier Thwaites ne tient vraiment aujourd’hui qu’à un fil, et nous devrions nous attendre à voir de grands changements sur de petites échelles de temps à l’avenir – même d’une année à l’autre – une fois que le glacier se retirera au-delà d’une crête peu profonde dans son lit. »