L’Astrolabe : en mission de soutien et de sauvegarde de l’Antarctique
5 août 2022
5 août 2022
Ouverte depuis 1956, la base de Dumont-d’Urville, porte le nom du premier français à avoir posé le pied en Antarctique : Jules Dumont-d’Urville. Sur cette base, des recherches sur la biodiversité sous-marine sont menées ainsi que des études sur la calotte glaciaire et l’atmosphère.
« Nous nous rendons à Dumont-d’Urville en été austral, indique Tanneguy, capitaine de frégate et commandant en second de l’Astrolabe. En cette saison, il est plus facile de briser la banquise qui a légèrement débâclé, cela nous permet de nous rapprocher de la base de recherches », ajoute-t-il.
Lorsque l’Astrolabe prend la mer, ce sont 22 marins volontaires qui quittent la terre ferme avec lui. « Le navire basé à La Réunion partira à la mi-octobre, direction Hobart en Australie où l’on récupèrera le matériel et les scientifiques qui iront à la base Dumont-d’Urville », explique Tanneguy. « Il nous faudra environ une semaine pour arriver en Antarctique ».
« Il y aura cinq rotations entre le port de Hobart, la base scientifique et retour au port de Hobart durant la saison, précise-t-il. « Au dernier aller-retour, le bateau prendra la route direction La Réunion, à la fin mars 2023. »
Ecoutez :
Valentin Munier, 24 ans, quartier-maître de première classe et manœuvrier, a choisi d’aller sur l’Astrolabe « pour le goût de l’aventure » depuis deux ans déjà. « Il n’y a pas de mot, les paysages sont exceptionnels et uniques », confie-t-il. « Le plus drôle c’est vraiment les pingouins, raconte le jeune marin. « Ils nous suivent ».
Le premier maître Patrice Dijoux, 41 ans, réunionnais embarqué depuis un an sur le patrouilleur des glaces fait part de ses impressions : « En tant que manœuvrier on travaille beaucoup dehors donc il fait froid mais c’est une très belle expérience ». Il ajoute : « C’est assez rude, la mer bouge beaucoup mais le bateau est neuf. On y est bien en terme de confort ».
Regardez :
– Prendre en compte les enjeux maritimes –
Présente lors de la visite, Sophie Brocas, directrice générale des outre-mer, a tenu a félicité « cette école de grand courage et de ténacité qui permet aux scientifiques de faire progresser la connaissance mondiale sur le phénomène menaçant du réchauffement climatique et qui permet à la France de tenir son rôle de grande puissance polaire ».
Interrogée pour l’occasion sur sa visite à La Réunion, cette dernière s’est dite satisfaite du dialogue mis en place avec les financeurs publics, les responsables publics de la pêches, les diplomates mais aussi Huguette Bello pour « évoquer les enjeux de l’Océan Indien, du devenir de la pêche et de l’économie bleue ».
« Nous sommes ressortis de nos échanges avec dix engagements tels que le renouvellement de l’école bleue outre-mer mais aussi des solutions à proposer à la commission européenne pour la modernisation des flottes de pêche avant le 15 septembre », a-t-elle conclu.