Espagne : Face à la sécheresse, Barcelone va se doter d’une usine de dessalement flottante

 

Jeudi 18 avril, le gouvernement de la région de Barcelone a annoncé qu’une usine de dessalement flottante serait installée dans le port de la capitale catalane afin de garantir un accès à l’eau à la population pendant les périodes de sécheresse.

C’est la réponse à la crise hydrique qui frappe la Catalogne “depuis plus de trois ans”, rappelle El País. Jeudi 18 avril, le gouvernement de la région frontalière de la France a dévoilé sa stratégie pour combattre la sécheresse et assurer un approvisionnement d’eau régulier à sa population. L’exécutif catalan installera une usine de dessalement flottante dans le port de Barcelone, et selon les informations fournies par le média madrilène, cette infrastructure, qui devrait être opérationnelle en octobre prochain, “fournira 44 m3 d’eau par jour”, ce qui équivaut à “6 % de la consommation quotidienne de l’aire métropolitaine de Barcelone”.

Par le passé, souligne encore le média progressiste, le gouvernement catalan avait envisagé de résoudre le problème du manque d’eau par l’arrivée de cargos dans le port de la capitale régionale. Mais selon les mots de David Mascort, conseiller pour l’action climatique de l’exécutif local, “la solution que nous présentons aujourd’hui est plus économique et plus durable”. En plus de cette infrastructure, la Catalogne installera douze usines de dessalement mobiles sur la Costa Brava, qui s’étend au nord de Barcelone.

Ces dispositifs sont censés empêcher la mise en place de nouvelles restrictions, comme celles qui ont concerné ces derniers mois 239 municipalités de la région, d’après Mascort.

“Les douze stations de dessalement de la Costa Brava coûteront environ 10 millions d’euros (le coût par unité est de 400 000 euros), et on estime que chacune d’entre elles produira 1 000 m3 d’eau par jour, ce qui revient à couvrir 35 % de la demande en eau de la Costa Brava”, analyse de son côté La Vanguardia. L’option des usines de dessalement était aussi privilégiée par les agriculteurs, précise le quotidien catalan, puisque ces derniers “craignaient que la poursuite du forage de nouveaux puits n’entraîne une salinisation accrue des champs”.

Source: courrier international