Un trésor inestimable de près de 50 000 pièces du IVe siècle découvert en Méditerranée
10 novembre 2023
10 novembre 2023
Près la découverte de quelques pièces antiques par un plongeur amateur, une équipe d’archéologues a exhumé plus de 30 000 pièces en bronze datant du IVe siècle. Un véritable trésor parfaitement préservé et enfoui à proximité des côtes de la Sardaigne, vestige de l’activité maritime à l’époque de l’Empire romain d’Occident.
La découverte fortuite d’un plongeur solitaire s’est transformée en une véritable aubaine pour les archéologues italiens : un véritable trésor reposait depuis des siècles dans les fonds marins de la mer Tyrrhénienne. C’est à proximité de la commune d’Arzachena, au nord-est de la Sardaigne, qu’un amateur trouve quelques pièces en bronze éparpillées à quelques mètres au fond de l’eau. Dès le lendemain, une équipe de plongeurs constituée par la Superintendance d’archéologie de Sardaigne et les carabiniers italiens se lancent à la recherche d’artefacts supplémentaires. Pour finalement découvrir les probables restes d’une épave, dont plusieurs dizaines de milliers de pièces en bronze et des amphores africaines et orientales.
En recouvrant les pièces, les archéologues ont d’abord constaté l’impressionnante préservation du trésor enfoui dans les eaux méditerranéennes. La plupart sont ainsi aisément lisibles et ont permis aux chercheurs de déterminer leur date de production. Le ministère de la Culture italien précise dans un communiqué qu’à la pesée, entre 30 000 et 50 000 pièces ont été remontées à la surface.
Appelées follis, du nom d’une monnaie romaine entrée en circulation au sein de l’Empire aux alentours de 295, les pièces retrouvées au début du mois de novembre sont légèrement plus récentes. Elles auraient été frappées entre 324 et 346. La majorité des pièces examinées représentent l’empereur Constantin le Grand, ayant régné de 310 à 337 sur le pourtour méditerranéen. Les follis retrouvées proviennent de presque toutes les régions de l’Empire, à l’exception de Carthage, Antioche et Alexandrie.
Le ministère de la Culture a insisté sur l’importance de la découverte. « C’est une découverte capitale qui souligne l’importance et la richesse archéologique de notre mer. Un patrimoine extraordinaire mais menacé par les événements naturels et les actions de l’Homme », selon Luigi La Rocca, de la Direction générale d’archéologie. Les artefacts devraient être étudiés plus en détail, restaurés et préservés en Sardaigne.