Travaux maison : Découvrez l’isolant de l’avenir inventé par une Start-up française et fait à base de… Moules

 

Dans un monde où la durabilité est devenue un impératif, l’innovation dans le domaine des matériaux écologiques prend une place centrale. C’est dans ce contexte que la start-up Bysco, basée à Nantes, fait figure de pionnière avec une idée révolutionnaire : recycler les byssus, ces filaments par lesquels les moules s’accrochent aux rochers, pour en faire un biomatériau d’isolation prometteur. Ce projet non seulement valorise un déchet naturel abondant mais ouvre également la voie à de nouvelles applications dans le secteur de la construction et au-delà.

 

Une découverte prometteuse : le byssus

 

Le byssus, souvent appelé “soie marine”, est un matériau naturel produit par les moules pour se fixer à leur environnement. Cette fibre possède des propriétés intéressantes telles que l’isolation thermique, l’absorption acoustique et une résistance naturelle au feu. Robin Maquet, ingénieur et fondateur de Bysco, a exploré le potentiel de cette fibre après une carrière dans l’industrie nautique, où la réduction de l’empreinte carbone était une priorité. Reconnaissant les qualités uniques du byssus, il a lancé cette initiative audacieuse pour transformer ce matériau en une ressource viable pour l’industrie.

 

Processus de transformation et applications industrielles

 

À Cancale, près des zones de mytiliculture, Bysco a établi une installation pour le traitement du byssus. Ici, la fibre est collectée, lavée, séchée, et transformée pour répondre aux exigences des industries. En 2023, l’entreprise a produit une tonne de ce biomatériau, avec des objectifs de croissance significatifs pour les années à venir. Les applications envisagées sont vastes, incluant l’emballage isotherme, les matériaux de charge dans la plasturgie, et surtout l’isolation dans le bâtiment.

 

Le potentiel marché et les défis de la production

 

L’industrie de l’isolation est en constante recherche de solutions plus écologiques et performantes. Le byssus, avec ses propriétés naturelles, se positionne comme une alternative prometteuse. Toutefois, la mise à l’échelle de la production présente des défis, notamment en termes de collecte et de traitement de la fibre. Bysco travaille activement à optimiser ces processus, prévoyant une expansion significative de ses capacités de production d’ici à 2026.

 

Stratégies de développement et innovation continue

 

Outre la production de biomatériaux, Robin Maquet développe également un bureau d’études, Sagyx, dédié à la transition environnementale des matériaux. Cette entité travaille sur l’amélioration des procédés de production, la caractérisation des matériaux et l’analyse de leur cycle de vie. Un projet de site industriel à Nantes est également en cours, qui pourrait inclure des lignes de lavage pour que les mytiliculteurs puissent pré-traiter le byssus sur site, optimisant ainsi la chaîne de production.

 

Les implications pour la durabilité et l’environnement

 

L’utilisation du byssus comme biomatériau d’isolation s’inscrit dans une démarche de développement durable en valorisant un déchet naturel et en réduisant l’empreinte carbone des matériaux de construction. Cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres projets visant à exploiter des ressources naturelles sous-utilisées, contribuant ainsi à une économie plus circulaire et respectueuse de l’environnement.

Cet article explore l’initiative innovante de la start-up nantaise Bysco qui transforme le byssus, un filament naturel produit par les moules, en un biomatériau d’isolation. Ce projet non seulement contribue à la réduction de l’impact environnemental des matériaux de construction mais ouvre aussi la voie à de nouvelles utilisations de déchets naturels dans des applications industrielles, soutenant ainsi les objectifs de durabilité et d’innovation dans le secteur de la construction.

Source: Média 24