Pourquoi l’aquaculture est sans doute l’avenir de l’alimentation mondiale
5 décembre 2022
5 décembre 2022
Durant cette semaine du 28 novembre au 4 décembre, a lieu la 7e édition du festival Innovation Mer & Littoral. Un atelier sur le thème de l’aquaculture, secteur en pleine expansion, était organisé ce lundi.
Olivier Poline, président du directoire chez Nouvelles Vagues, centre d’expérimentation aquacole basé à Wimereux, a partagé son expérience de 40 ans dans le domaine de l’aquaculture. Cette activité consiste à produire des animaux ou des végétaux en milieu aquatique : poissons, crustacés, coquillages, grenouilles, algues…
Elle représente la moitié des poissons consommés dans le monde. Il existe deux méthodes d’élevage : en milieu naturel dans des cages, ou bien en bassins qui est la formule la plus répandue dans le monde. Et comme le signale Olivier Poline, « l’aquaculture consomme peu d’aliments, pas d’eau et s’inscrit aussi dans le respect de l’environnement et du bien-être animal ».
Le potentiel économique est encore sous-exploité : la France est le troisième producteur en Union Européenne à hauteur de 15 %, derrière l’Espagne en première place et la Grande-Bretagne. À Boulogne-sur-Mer, elle regroupe un pôle de compétitivité et d’innovation, un centre de formation, 250 emplois…
Plusieurs actions sont préconisées : « Faciliter l’accès aux sites de production, aider les entrepreneurs dans leurs démarches et la gestion de leur énergie en équipant les sites de panneaux solaires, ou encore appuyer la recherche vers une agriculture durable et faciliter la formation ».
Une communication travaillée, de la transparence sur les méthodes, des exemples de sites « modèles » sont indispensables pour convaincre le public. Car pour nourrir une population de 10 milliards d’humains et faire face à la raréfaction des ressources halieutiques, il est indispensable d’aider les activités qui permettent de consommer non pas moins, mais mieux.