Le Maroc en avant : Bilan et perspectives pour une économie bleue et durable

 

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a mis en évidence, dans son troisième rapport du Royaume du Maroc sur la mise en œuvre de l’Agenda 2063, bilan de la première décennie (2014-2023), les efforts déployés par le Maroc pour limiter les retombées du changement climatique, entre autres : l’économie bleue.

Ainsi, « l’émergence au Maroc d’une économie bleue durable, résiliente et inclusive et le rayonnement du pays comme hub maritime connecté au monde et à l’Afrique constitue une orientation stratégique du Royaume », lit-on sur le document. Grâce à « ses deux façades maritimes et sa zone économique exclusive de 1,2 million de km², le pays recèle un patrimoine halieutique et des ressources renouvelables considérables », énumère le rapport publié sur le site officiel du HCP.

Selon la même source, « le secteur de la pêche maritime constitue un des secteurs clés de l’économie bleue avec une contribution au PIB qui a connu une légère hausse entre 2015 et 2021, en passant de 0,5% à 0,7% du PIB national ».

En effet, la production globale du secteur, « incluant ses différentes composantes hauturière, côtière et artisanale, a enregistré une hausse en volume d’environ 14% entre 2015 et 2022, en passant de 1,37 million de tonnes à 1,56 million de tonnes », estime le HCP.

D’après le même rapport, en plus des secteurs traditionnels (pêche, tourisme côtier, marine marchande…), d’autres connaissent une émergence, tels que l’aquaculture, l’énergie éolienne offshore, le dessalement de l’eau de mer, la biotechnologie marine…, « présentent d’énormes potentiels pour générer de la richesse et créer de nouveaux emplois ».

Pour mobiliser ces potentiels, le Maroc a lancé en juin 2022, « conformément aux dispositions du décret n°2- 22-518 du 21 juillet 2022, la mise en œuvre d’un nouveau programme national de l’économie bleue », estime le rapport.

Pour limiter les dégâts du réchauffement climatique, le Maroc adopte également un nouveau modèle de développement axé sur la durabilité comme priorité. « Des objectifs ambitieux sont fixés, tant en termes de développement des énergies renouvelables qu’en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans ce sillage, le Royaume ambitionne de relever le plafond de réduction des émissions de GES à 45,5 % dans sa Contribution Déterminée au niveau Nationale (CDN) à l’horizon 2030 », souligne le document.

Grâce à la conjonction de ses plans et stratégies, « notamment la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD), la stratégie énergétique 2030, la stratégie Génération Green, le Plan Climat national…, le Royaume réalise des progrès indéniables vers une économie sobre en carbone. L’intensité d’émissions par unité de PIB (ou intensité carbone) a passé de 116,2 à 85,5 kg Eq.CO2/1000 MAD entre 2004 et 2018 », nous fait savoir le rapport.

De plus, la puissance installée du parc d’énergie renouvelable connaît une tendance positive, passant de 79,9 watts par habitant en 2015 à 111,4 watts par habitant en 2021. Par ailleurs, le Maroc a renforcé ses investissements dans l’agriculture durable, en mobilisant près de 13,2 Milliards Dhs/an d’investissement public et privé entre 2015 et 2022.  Des efforts sont aussi déployés pour l’équipement des terres agricoles en technique d’économie en eau d’irrigation, qui a connu une nette amélioration en passant de 450.000 ha en 2015 à 750.000 ha en 2022.

Dans le cadre du « renforcement de sa résilience face aux aléas et dérèglements climatiques, le Maroc a adopté la Stratégie Nationale de la Gestion des Risques de Catastrophes Naturelles (2020-2030) et a institutionnalisé, depuis 2020, la Commission Nationale des Changements Climatiques et de la Diversité Biologique », lit-on dans le document.

En conclusion, l’agenda 2063 énumère les efforts du Royaume, il cite qu’une « direction de la Gestion des Risques Naturels (DGRN) a été créée en plus de la mise en place du Fonds de Solidarité contre les Événements Catastrophiques (FSEC). De même, le Maroc a lancé, depuis 2016, plusieurs initiatives visant à renforcer la résilience du continent africain, notamment les trois comités climat : le Comité du bassin du Congo, du Sahel, et des États insulaires, en plus d’autres initiatives, telles que l’adaptation « à l’agriculture en Afrique » et l’initiative « Durabilité, stabilité et sécurité en Afrique ».

Source: Hespress