Le dessalement a le vent en poupe

 

Alors que les précipitations se font rares , que les barrages peinent à se remplir et que les ressources aquatiques s’épuisent, l’unique solution viable et durable qui s’offre à la Tunisie est le dessalement d’eau de mer, auquel elle n’a commencé à s’essayer assez tard. Pour autant, et sans   que l’on semble mettre les bouchées doubles,  le projet d’usine de dessalement d’eau de mer de Gabès-Zarat, par exemple  a atteint sa phase finale et entrera en service avant la fin de cette année.

C’est ce qu’a confirmé le  chef de cabinet auprès du ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques, Abderraouf Ajimi,dans une déclaration à African Manager,  soulignant que  l’État déploie des efforts  exceptionnels  visant à canaliser  les investissements vers des projets de dessalement, tels que l’usine de Djerba et l’usine de Sfax, qui sont toujours en cours d’achèvement, tandis que l’usine de Gabès El Zarat est donc en cours d’achèvement dans le but d’entrer en service avant la fin de 2024.

Il a  souligné qu’il existe 4 usines de dessalement d’eau de mer, ainsi que le développement de projets de dessalement des eaux souterraines dans le but de réduire le réchauffement climatique et la rareté de l’eau.

Il convient de noter que le projet de dessalement de l’eau de mer de Gabès El Zarat, lancé il y a des années et a atteint sa phase finale et devrait entrer en service d’ici la fin de 2023, avec une capacité de production initiale de 50 mille mètres cubes par jour, extensible à 100 mille mètres cubes, et le coût du projet est d’environ 330 millions de dinars.

656,4 MD pour la poursuite de projets d’investissement

Il importe  de rappeler que dans le cadre du projet de budget de l’État pour l’année 2024, des crédits d’une valeur de 656,4 MD ont été alloués qui permettront la mise en œuvre d’interventions et la poursuite de projets d’investissement.

Les programmes d’intervention les plus importants à  des fins de développement sont l’octroi de subventions d’encouragement à l’investissement dans le secteur de l’eau à hauteur de  16 MD, en plus du programme de pompage d’eau au coût de 25 MD, tout en poursuivant les interventions de la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution de l’Eau à travers des programmes liés à l’approvisionnement en eau potable des centres ruraux, tels que le projet d’approvisionnement en eau potable des centres ruraux financé par l’Agence Française de Développement, et deux projets d’amélioration de l’approvisionnement en eau potable dans les gouvernorats de Beja et de Bizerte.

Selon le rapport du projet de budget de l’État pour l’année 2024, des fonds seront alloués au projet de renforcement des ressources en eau pour un coût de 237 MD, en plus de poursuivre l’achèvement du projet d’usine de dessalement d’eau de mer à Zarat, la première tranche, avec une capacité de production de 25 mille mètres cubes par jour. S’y ajoute  la poursuite de l’achèvement du projet d’usine de dessalement d’eau de mer à Sfax, la première tranche s’élevant à 100 mille m₃ / jour.

Le rapport a souligné le soutien de la Société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau  à travers une enveloppe de 5 MD pour  certains systèmes d’eau complexes appartenant aux groupements hydrauliques, et la poursuite du projet du port financier de Tunis.

Entre autres projets, le projet d’amélioration de la rentabilité des réseaux d’eau dans le centre et le sud de la Tunisie se poursuivra, en plus de la poursuite du programme de lutte contre le pic de consommation d’eau potable pendant la période estivale pour un coût de 51 MDD.

Source: African Manager