La Tunisie et la Mer

« Dans ce livre, les bateaux naviguent:  les vagues répétent leur chanson… , a écrit Fernand Braudel.

Dans ce livre. la mer continue à se jotter de la terre, lui accordant plus d’espace avant de lui reprendre et sous le ressac des vogues, les falaises résistent ou meurent. La mer, à peine ce mot est-il évoqué qu’il s’enrichit d’une « résonance affective ». L’attrait des hommes pour l’inconnu a dessiné les criques et les caps, aujourd’hui les photos de Ia Nasa nous émerveillent. Les vestiges d’une tour de guet ou des citadelles, qui ont résisté à l’usure du temps, racontent, à ceux qui veulent les entendre, une histoire mouvementée faite d’affrontements mais aussi de rencontres et d’échanges. Pour des rivages plus accueillants, his ribats ont cédé la place aux phares.

« C’est par la mer qu’il convient de commencer toute géographic », a écrit l’historien Jules Michelet.

Pour la Tunisie, la situation à la jonction entre les deux bassins de la Méditerranée, le seul pays avec l’Italie à avoir une façade occidentale et orientate, a rendu indissociable géographic et histoire. Ce fut Carthage punique puis romaine, Tunis byzantine puis arabe, puis turque, la chasse gardée des corsaires barbaresques… La mer est son passé, son présent et son avenir.

« Des charpentiers construisent des barques pareilles aujourd’hui à celles d’hier… » (EB)

Les poissons fretillent toujours dans la mer. Et quand les pecheurs sont des sages, ils utilisent les mêmes ruses pour les attraper que celles de leurs ancêtres. Les étals des poissonniers restent une promesse de saveurs et le réveil de notre memoire gustative. Et depuis la nuit des temps, le poisson demeure le porte-bonheur des Tunisiennes et des Tunisiens…

La Tunisie et la mer invite à un périple sur les côtes tunisiennes à travers une symphonic de photos et de mots. Ce patrimoine maritime tunisien est bien sur trop vaste pour se laisser saisir en quelques pages, mais ce livre « met l’eau salée à la bouche ». Et comme les oiseaux migrateurs qui reviennent chaque année stir les rivages de Tunisie, vous prendrez plaisir à le feuilleter, le lire et le relire.S’iI en est ainsi, c’est que ce livre sent bien les embruns, les algues, I’odeur de l’iode et du poisson. En Tunisie, Ia mer, ce n’est pas uniquement la « vaste étendue d’eau salée » mais aussi I’introspection et surtout l’appel du large et c’est le sons qu’ont voulu dormer les co-éditeurs à la Tunisie et la mer.

Source: LA TUNISIE ET LA MER