Hisham Ben Khamsa rend visite à la plage de Sidi Ali El Mekki

Hier, je me suis laissé entraîner à la plage de Sidi Ali El Mekki près de Ghar EL Melh pour une journée baignade dans une de ces nouvelles plages à la mode. Je dis entraîné parce c'était un dimanche du mois de Juillet avec le surpeuplement que cela implique, y compris l'option macaronis/pastèques. L'année dernière déjà, j'avais succombé à une journée Coco Beach près du port de Ghar El Melh et parce que la plage était magnifique et le cadre enchanteur, je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux dégâts que laisserait cette industrie touristique parallèle sur l'environnement et sur le littoral dans une zone à l'écosystème extrêmement fragile. Donc, hier dimanche, réservation est faite dans un resto/plage qui s'appelle Tanit à la pointe rocailleuse de Sidi Ali Mekki et que l'on n'atteint que par bateau, après avoir traversé la plage qui était surpeuplé mais quand même bien aménagée en véritable lieu de vacances.Sur place, très agréable surprise. Une série de criques, magnifiquement et très simplement aménagées. aucune bousculade puisque chaque crique qui était gérée par un restaurant ne servait pas plus qu'une vingtaine de personnes. Beaucoup de bateaux (je ne parlerais pas de yachts parce que les plus gros n'avaient rien d'obscène) mouillaient au large. On avait l'impression d'avoir une plage privée, le service et la nourriture était d'une qualité incroyable. Le décor naturel, les paillotes en toit de palmes et ma musique sur mon nouveau Boomer JBL, portable et waterproof, m'ont emmené des Caraïbes à El Nido aux Philippines pour 60 dinars, nourriture et traversée inclues.Je parle de tout cela et je partage une courte vidéo parce qu'au delà d'une super journée à la plage, je n'ai pas pu m'empêcher de voir un vrai produit touristique alternatif aux usines à touristes que sont la majorité de nos hôtels, où les dimanches de Juillet et Août, on paye des fortunes pour le privilège d’accéder à une piscine ultra chlorée et où l'on attend 50 mns une pizza sans goût servie par un personnel débordée et désagréable. Ce nouveau produit dont toute la clientèle est domestique n'a pas besoin de se brader aux tours opérateurs étrangers. Il fait même de très jolies marges sans afficher des tarifs obscènes.Il n'en reste pas moins dans l'économie parallèle et s'il n'est pas régulé, il attirera tous les vautours avec les incidences néfastes environnementales et économiques que l'on peut imaginer et sa disparition à long terme. L'état tunisien (s'il existe encore) par ses différentes agences, à commencer par l'ONTT et l'APAL devrait se pencher sur ce sujet, identifier et soutenir ces entrepreneurs du tourisme. Oui, ce sont des entrepreneurs qui font preuves de créativité et qui ne demandent aucun moratoire sur des centaines de millions de dinars contractés auprès des banques pour des projets sans valeur ajoutée qui n'avaient aucune chance d'aboutir. Une régulation de ces nouveaux produits touristiques saisonniers est nécessaire mais les autorités feraient mieux de potasser leurs dossiers avant d'approcher ces nouveaux opérateurs avec humilité et ouverture d'esprit et non pas avec la pseudo autorité du fonctionnaire qui pense qu'il a une pouvoir arrogant pour brimer, simplement parce qu'il a une carte de visite avec un logo. Ce que j'ai vu hier est un miracle économique mené par des personnes admirables et créatives qui ont fait en 3 ans, ce que l'ONTT et le ministère du tourisme n'ont pas pu faire en 30 ans. Diversifier le produit touristique tunisien sans faire de colloque ringard dans un hôtel chic de la banlieue nord de Tunis où de Hammamet sud. Et comme dirait mon copain statisticien, Wa lakom sadid el machin.

Publiée par Hisham Ben Khamsa sur Lundi 20 juillet 2020

Hier, je me suis laissé entraîner à la plage de Sidi Ali El Mekki près de Ghar EL Melh pour une journée baignade dans une de ces nouvelles plages à la mode. Je dis entraîné parce c’était un dimanche du mois de Juillet avec le surpeuplement que cela implique, y compris l’option macaronis/pastèques. L’année dernière déjà, j’avais succombé à une journée Coco Beach près du port de Ghar El Melh et parce que la plage était magnifique et le cadre enchanteur, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux dégâts que laisserait cette industrie touristique parallèle sur l’environnement et sur le littoral dans une zone à l’écosystème extrêmement fragile.
Donc, hier dimanche, réservation est faite dans un resto/plage qui s’appelle Tanit à la pointe rocailleuse de Sidi Ali Mekki et que l’on n’atteint que par bateau, après avoir traversé la plage qui était surpeuplé mais quand même bien aménagée en véritable lieu de vacances.
Sur place, très agréable surprise. Une série de criques, magnifiquement et très simplement aménagées. aucune bousculade puisque chaque crique qui était gérée par un restaurant ne servait pas plus qu’une vingtaine de personnes. Beaucoup de bateaux (je ne parlerais pas de yachts parce que les plus gros n’avaient rien d’obscène) mouillaient au large. On avait l’impression d’avoir une plage privée, le service et la nourriture était d’une qualité incroyable. Le décor naturel, les paillotes en toit de palmes et ma musique sur mon nouveau Boomer JBL, portable et waterproof, m’ont emmené des Caraïbes à El Nido aux Philippines pour 60 dinars, nourriture et traversée inclues.
Je parle de tout cela et je partage une courte vidéo parce qu’au delà d’une super journée à la plage, je n’ai pas pu m’empêcher de voir un vrai produit touristique alternatif aux usines à touristes que sont la majorité de nos hôtels, où les dimanches de Juillet et Août, on paye des fortunes pour le privilège d’accéder à une piscine ultra chlorée et où l’on attend 50 mns une pizza sans goût servie par un personnel débordée et désagréable.
Ce nouveau produit dont toute la clientèle est domestique n’a pas besoin de se brader aux tours opérateurs étrangers. Il fait même de très jolies marges sans afficher des tarifs obscènes.
Il n’en reste pas moins dans l’économie parallèle et s’il n’est pas régulé, il attirera tous les vautours avec les incidences néfastes environnementales et économiques que l’on peut imaginer et sa disparition à long terme.
L’état tunisien (s’il existe encore) par ses différentes agences, à commencer par l’ONTT et l’APAL devrait se pencher sur ce sujet, identifier et soutenir ces entrepreneurs du tourisme. Oui, ce sont des entrepreneurs qui font preuves de créativité et qui ne demandent aucun moratoire sur des centaines de millions de dinars contractés auprès des banques pour des projets sans valeur ajoutée qui n’avaient aucune chance d’aboutir.
Une régulation de ces nouveaux produits touristiques saisonniers est nécessaire mais les autorités feraient mieux de potasser leurs dossiers avant d’approcher ces nouveaux opérateurs avec humilité et ouverture d’esprit et non pas avec la pseudo autorité du fonctionnaire qui pense qu’il a une pouvoir arrogant pour brimer, simplement parce qu’il a une carte de visite avec un logo.
Ce que j’ai vu hier est un miracle économique mené par des personnes admirables et créatives qui ont fait en 3 ans, ce que l’ONTT et le ministère du tourisme n’ont pas pu faire en 30 ans. Diversifier le produit touristique tunisien sans faire de colloque ringard dans un hôtel chic de la banlieue nord de Tunis où de Hammamet sud.
Et comme dirait mon copain statisticien, Wa lakom sadid el machin.