Une start-up nantaise a mis au point un équipement qui réduit drastiquement la puissance acoustique des travaux effectués sous l’eau, en pleine mer. Une innovation capitale pour protéger la faune marine alors que les chantiers se multiplient dans les océans, notamment pour les éoliennes off shore.

Dans l’une des bassins du port de Saint-Nazaire, pas de bateau en construction, mais un drôle de prototype en test depuis quelques semaines. Au centre d’un échafaudage métallique, un système novateur de réduction du bruit sous-marin.

« C’est une membrane qui va introduire 3 cm d’air qui va être emprisonné au sein de la membrane et cette membrane va créer une rupture d’impédance, donc un changement de vitesse qui va créer cette capacité à réduire le bruit, explique Damien Demoor président-fondateur de Greenov, à l’intérieur de la membrane, on a quelque chose de bruyant, à l’extérieur, on a quelque chose qui va être entre 94 et 99 % moins bruyant que ce qu’il y a à l’intérieur.

On a une efficacité acoustique qui permet vraiment de protéger très efficacement les écosystèmes de ces bruits introduits par les activités humaines.

Damien Demoor

Président-fondateur de Greenov

Préserver la faune marine

Une sorte de paroi contre le bruit sous l’eau qui se propage quatre fois plus vite que dans l’air et bien plus loin. La faune aquatique, cétacés, mais aussi poissons, sont les premières victimes des travaux sous-marins.

Trois ans de recherche et de développement, une enveloppe d’un million d’euros, ont permis à la start-up nantaise de tester ce prototype, d’abord sur terre, puis dans l’eau, à l’aide d’une multitude de micros. La solution brevetée sera bientôt commercialisée.

« On va viser deux grands types de marché. Premièrement, les travaux portuaires ou côtiers qui vont permettre, avec le système, de confiner le bruit et la turbidité mises en œuvre par les travaux, explique Gwenaël Desse, responsable du développement Greenov, et puis le deuxième grand marché, c’est l’éolien offshore. On va venir réduire le bruit sous-marin généré lors de la phase de construction des fondations des éoliennes ».

Le monde du silence le sera de moins en moins avec le développement des parcs éolien en mer. 50 sont annoncés uniquement au large de la France d’ici 2050.

Source: france info