Fait relativement rare, un banc de quatre à cinq fausses orques a été observé vendredi au large de Herzliya, dans le centre d’Israël.
Les fausses orques (Pseudorca crassidens) sont des dauphins que l’on trouve généralement dans les eaux tropicales. Leur nom vient de la ressemblance de leur crâne avec celui des orques, qui font partie de la famille des dauphins.
D’une longueur de six mètres et d’une couleur gris charbon, la fausse orque n’est pas agressive envers l’homme.
Il s’agit de la deuxième observation de ce type cette année, a déclaré le Dr. Aviad Scheinin, directeur du laboratoire des prédateurs marins Apex à la station de recherche marine Morris Kahn de l’école des sciences de la mer Charny de l’université de Haïfa.
Le premier avait été observé au large de la côte sud d’Ashkelon.
Scheinin a noté qu’au cours des trois dernières années, cette espèce de dauphin a été observée plus près de la côte qu’auparavant.
Sheinin et la Dr. Kirsten Thompson de l’unité scientifique de Greenpeace à l’université d’Exeter au Royaume-Uni ont mené un projet de recherche l’année dernière pour tenter de documenter les mammifères présents dans les eaux économiques profondes d’Israël, situées jusqu’à 370 kilomètres de la côte méditerranéenne.
Ils ont combiné l’observation avec l’utilisation d’hydrophones pour identifier les mammifères.
Ils ont trouvé des preuves de la présence de cachalots en danger, de baleines à bec de Cuvier vulnérables et d’espèces de dauphins, ce qui a incité à abandonner la prospection de gaz et de pétrole, ou du moins à mener des recherches supplémentaires avant de commencer cette prospection.
Outre l’extraction de pétrole et de gaz, les eaux économiques d’Israël sont le théâtre d’un trafic maritime intensif. Les mammifères marins sont exposés aux collisions avec les navires et les bateaux de pêche, à l’ingestion de débris marins et au bruit sous-marin provoqué par les études sismiques et les opérations militaires.
Les défenseurs de l’environnement se battent pour faire échouer le dernier appel d’offres du ministère de l’Énergie pour l’exploration de combustibles fossiles sur 6 000 kilomètres carrés de fonds marins.
Source: Times of israel