Adel Azouni, basé à Tunis, est passionné par l’activisme social et environnemental depuis la révolution tunisienne de 2011. En 2022, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur le climat l’a inclus parmi leurs cinq jeunes leaders du monde arabe porteurs d’espoir pour lutter contre le changement climatique. Récemment, il a été nommé ambassadeur jeunesse par ICLEI – Gouvernements locaux pour la durabilité pour le programme AfriFOODlinks. Emna Mornagui, coordinatrice du programme AfriFOODlinks à Tunis, a discuté avec lui de son nouveau rôle et de ses objectifs.

AfriFOODlinks coordonne des actions innovantes et des échanges de connaissances sur les systèmes alimentaires urbains entre 26 pays d’Afrique et d’Europe, et relie ce travail à 65 villes dans le monde.

Parle-nous un peu de toi, Adel Actuellement, je suis doctorant en géologie environnementale à la Faculté des sciences de Tunis. Avant cela, j’étais coordinateur de projet pour un projet d’économie verte au hub d’innovation sociale El Space et animateur en chef du programme radio environnemental Eco-friendly sur Radio Misk.

J’ai été impliqué dans différentes initiatives de protection de l’environnement, telles que le Earthna Center for a Sustainable Future, qui a élaboré un rapport périodique universel sur les droits environnementaux et le développement soumis au Conseil des droits de l’homme à Genève en mars 2022.

Qu’est-ce que cela signifie pour toi d’être ambassadeur jeunesse pour AfriFOODlinks? Pour moi, c’est une opportunité en or pour continuer à lutter contre plusieurs défis environnementaux et climatiques graves auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui dans le monde entier. En particulier, le programme AfriFOODlinks vise à améliorer la sécurité alimentaire ainsi que la durabilité urbaine, toutes deux de plus en plus menacées par les impacts du changement climatique.

La crise climatique touche gravement les ressources en terres et en eau, décime la croissance agricole et les rendements. Cela impactera directement notre sécurité alimentaire à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, nous avons un besoin urgent de nous adapter et de construire des villes plus résilientes et durables grâce à une transition alimentaire saine et durable.

Parle-nous de ton rôle en tant qu’ambassadeur jeunesse Être impliqué et engagé fait partie de moi depuis la révolution tunisienne, qui m’a inspiré à œuvrer pour un changement positif. Avec AfriFOODlinks, je vais essayer de populariser la promotion de systèmes alimentaires durables en Tunisie, un pays producteur mais aussi consommateur. Je pourrai également mettre à profit mon expérience et mes compétences en médiation, plaidoyer et communication pour aider à sensibiliser et mobiliser les gens autour de la promotion de pratiques durables qui protègent la nature et l’environnement.

Ce rôle me permettra également d’échanger des connaissances et des idées avec d’autres jeunes Africains et Européens sur la manière de transmettre efficacement le message selon lequel nous devons adopter des régimes alimentaires sains et durables.

Quels sont tes objectifs personnels pour AfriFOODlinks? Je tiens vraiment à participer à la planification et à la mise en œuvre ultérieures du programme, en tant que citoyen. Je suis d’autant plus encouragé par le fait que je travaillerai avec des acteurs de différents secteurs, qu’il s’agisse de chercheurs, de la société civile ou d’institutions gouvernementales. Il est toujours important de réunir toutes les parties concernées autour du même problème pour trouver les solutions les plus efficaces.

Source: Hivos