Le Burundi se rapproche de l’ISCOS

Le Burundi se rapproche de l’ISCOSFrank Museba Tayali, Président du MOESNA

Lors de la récente réunion du conseil des ministres, Marie Chantal Nijimbere, ministre burundaise du Commerce, a présenté une note officielle pour l’adhésion du Burundi au Comité intergouvernemental permanent du transport maritime (ISCOS), désormais connu sous le nom d’Organisation maritime pour l’Afrique de l’Est, du Sud et du Nord (MOESNA). Cet organisme assure la protection et la coordination des intérêts maritimes et des navigations dans la région.

Selon madame Nijimbere, l’adhésion du Burundi à cette organisation permettra de protéger les importateurs et exportateurs burundais contre les coûts élevés appliqués par les grandes compagnies de transporteurs, d’assurance, de transitaires ou d’autres commissionnaires.

Créé en 1967 par le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie, l’ISCOS—devenu MOESNA—vise à promouvoir, protéger et coordonner les intérêts liés au transport maritime des marchandises.

L’un des objectifs primordiaux de MOESNA est l’amélioration des infrastructures maritimes dans la région, en renforçant les ports et autres installations, afin de sécuriser et de rendre plus efficaces les opérations maritimes, réduisant ainsi les vulnérabilités liées à une infrastructure inadéquate.

Selon Museba Frank Tayali, ministre zambien des Transports et Président du MOESNA, plus de 80 % du commerce international repose sur le transport maritime. Or, l’Afrique exerce un contrôle limité sur les navires transportant ses marchandises, ce qui expose le continent aux fluctuations des taux mondiaux et à un pouvoir de négociation restreint.

Après une analyse approfondie, le Conseil des ministres burundais a autorisé la notification d’adhésion du Burundi à cette organisation, selon un communiqué de presse issu de la réunion. La décision du Burundi de rejoindre MOESNA s’inscrit dans une tendance régionale croissante.

En septembre 2022, la République démocratique du Congo a été admise comme membre du MOESNA, suivie de la République fédérale démocratique d’Éthiopie. MOESNA compte désormais six membres : le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie, la République démocratique du Congo et l’Éthiopie.

Source: iwacu