Une centaine de scientifiques en route pour l’île invisible de l’océan Indien

Les Explorations de Monaco ont lancé le 14 octobre, depuis La Réunion, une mission visant le banc de Saya de Malha, dans l’océan Indien. Un site baptisé l’île invisible en raison de sa faible profondeur.

Cette société de droit privé chargée de porter les ambitions du prince Albert II en matière de protection des océans a affrété, pour cette expédition d’un peu moins de deux mois, le navire océanographique sud-africain S.A. Agulhas II. Son objectif principal, le banc de Saya de Malha de 40 000 km², l’un des plus grands du monde, situé au nord-est de Madagascar et cogéré par les Seychelles et l’île Maurice, fera l’objet de nombreuses prospections, notamment menées par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) en collaboration avec le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), pour caractériser sa biodiversité benthique et son écosystème pélagique.

Sur l’atoll d’Aldabra, l’expédition doit également permettre d’acquérir des données génétiques sur les tortues marines. Et tout au long du parcours, d’observer la pollution de l’océan Indien par les microplastiques.

Une opportunité bienvenue pour les chercheurs

Au total, la mission embarque une centaine de chercheurs, de vingt nationalités différentes et représentant 60 organismes de recherche ou d’enseignement. « C’est, pour nous, la possibilité de mener des recherches qui doivent parfois attendre quatre ou cinq ans qu’une expédition soit montée », explique Hervé Claustre, directeur de recherche au laboratoire océanographique du CNRS à Villefranche-sur-Mer.

Monaco a injecté près de 5 millions d’euros dans cette mission, qui est doublée d’un vaste projet éducatif à bord et lors des escales.

Source: Le Marin