Transport : le Gabon se dote d’un centre de surveillance maritime pour prévenir les catastrophes
9 mai 2025
9 mai 2025
Le ministère gabonais des Transports et de la Marine marchande annonce la mis en place d’un centre national de surveillance maritime à Libreville, dépendant directement de la Direction générale de la Marine marchande. « Ce centre, équipé de technologies de pointe respectant les normes internationales, telles que le système AIS (Automatic Identification System), permettra une veille permanente et une coordination efficace entre les différentes entités concernées, notamment la Marine nationale, les services de pêche et les autorités portuaires », apprend-on.
La même source indique que, cette innovation s’inscrit dans une dynamique de réponse coordonnée aux menaces maritimes, offrant une surveillance en temps réel des eaux territoriales gabonaises et facilitant la collecte de renseignements utiles à la prévention des attaques pirates. Le centre vise également à devenir un pôle de renseignement maritime national.
Ce centre de surveillance, désormais opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, avec une équipe dédiée en cours d’affectation devrait être inauguré « prochainement », en présence de partenaires internationaux, notamment l’Union européenne. « Ce projet illustre la volonté politique affirmée du Gabon de protéger ses eaux nationales et de renforcer sa souveraineté maritime », affirme le ministère gabonais de Transport.
La mise en place de ce centre fait suite au drame du ferry « Esther Miracle », survenu le 9 mars 2023. Ce bateau, assurant la liaison entre Libreville, capitale politique, et Port-Gentil, capitale économique, a sombré au large des côtes gabonaises, entraînant la mort de nombreuses personnes et laissant plusieurs familles endeuillées. Ce tragique événement a mis en lumière les lacunes en matière de sécurité maritime et a suscité une prise de conscience au sein des autorités gabonaises, conduisant à des réformes structurelles dans le secteur.
À travers cette initiative, le Gabon confirme son engagement en faveur d’une gouvernance maritime au bénéfice de tous les acteurs du secteur : marins, pêcheurs, armateurs et autorités.