Six nouvelles aires protégées pourraient voir le jour dans l’Est-du-Québec
21 juin 2022
21 juin 2022
Le gouvernement du Québec s’apprête à créer 11 nouvelles aires protégées, dont six au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord, ce qui réjouit les conseils régionaux de l’environnement de l’Est-du-Québec.
Québec indique qu’il annoncera prochainement la transformation en réserves écologiques de ces 11 territoires. C’est l’étape préalable à leur désignation comme aires protégées.
Bas-Saint-Laurent
Gaspésie
Rivière-Cascapédia (347 km2)
Mont-Saint-Pierre (5 km2)
Agrandissement de deux réserves écologiques sur la Côte-Nord
Vallée-de-la-Rivière-Godbout (209 km2)
Brûlis-du-Lac-Frégate (18 km2)
C’est l’aboutissement de près d’une décennie de travail pour certains territoires qui ont été annoncés aujourd’hui. On voit que les bottines suivent les babines
, a affirmé le directeur de la conservation à la Société pour la nature et les parcs (SNAP) du Québec, Pier-Olivier Boudreault.
Le directeur adjoint du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL), Patrick Morin, presse Québec de ne pas tarder. On est très contents, mais on n’est pas encore rendus à la protection légale : il reste des étapes à faire
, dit-il.
Pour l’instant, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques n’a fixé aucune date pour la création officielle de ces nouvelles aires protégées, qui couvriront près de 2000 kilomètres carrés.
Par contre, cette première étape permet déjà d’assurer la protection de ces territoires contre certaines activités industrielles de recherche, d’exploitation et de transport des ressources naturelles.
Avec l’annonce de vendredi, six des « sept merveilles du Bas-Saint-Laurent » ciblées par le CREBSL seront protégées. Seul le lac de l’Est à Mont-Carmel, qui inclut une zone à fort potentiel éolien, n’a pas été désigné par Québec.
En Gaspésie, les deux territoires sélectionnés dans la région figuraient sur la liste de secteurs ciblés par le Conseil régional de l’environnement Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (CREGIM).
Selon la directrice générale du CREGIM, Caroline Duchesne, l’abolition de la Conférence régionale des élus Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine a retardé la reconnaissance des territoires de Rivière-Cascapédia et de Mont-Saint-Pierre comme aires protégées par Québec.
Puisque la Conférence régionale des élus avait été abolie, ces projets sont restés tablettés pendant plusieurs années. Dernièrement, [le CREGIM] a décidé de reprendre ces projets et de les mettre en avant. On va continuer de travailler sur les six qui restent en lice
, explique Mme Duchesne.
« Pour nous, ça va de soi de reprendre les projets qui avaient fait consensus après la disparition de la CRÉ et de les mettre de nouveau en avant. »