Six nouvelles aires protégées pourraient voir le jour dans l’Est-du-Québec

Le gouvernement du Québec s’apprête à créer 11 nouvelles aires protégées, dont six au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord, ce qui réjouit les conseils régionaux de l’environnement de l’Est-du-Québec.

Québec indique qu’il annoncera prochainement la transformation en réserves écologiques de ces 11 territoires. C’est l’étape préalable à leur désignation comme aires protégées.

Les nouvelles aires protégées dans l’Est-du-Québec

Bas-Saint-Laurent

  • Rivière-Causapscal (74 km2)
  • Duchénier (90 km2)

Gaspésie

  • Rivière-Cascapédia (347 km2)

  • Mont-Saint-Pierre (5 km2)


Agrandissement de deux réserves écologiques sur la Côte-Nord

  • Vallée-de-la-Rivière-Godbout (209 km2)

  • Brûlis-du-Lac-Frégate (18 km2)

C’est l’aboutissement de près d’une décennie de travail pour certains territoires qui ont été annoncés aujourd’hui. On voit que les bottines suivent les babines, a affirmé le directeur de la conservation à la Société pour la nature et les parcs (SNAP) du Québec, Pier-Olivier Boudreault.

Un homme sourit devant un paysage montagneux.

Pier-Olivier Boudreault, directeur de la conservation à la Société pour la nature et les parcs du Québec (archives).

Le directeur adjoint du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL), Patrick Morin, presse Québec de ne pas tarder. On est très contents, mais on n’est pas encore rendus à la protection légale : il reste des étapes à faire, dit-il.

Patrick Morin.

Patrick Morin, directeur adjoint du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (archives)

Pour l’instant, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques n’a fixé aucune date pour la création officielle de ces nouvelles aires protégées, qui couvriront près de 2000 kilomètres carrés.

Par contre, cette première étape permet déjà d’assurer la protection de ces territoires contre certaines activités industrielles de recherche, d’exploitation et de transport des ressources naturelles.

Des randonneuses dans le parc national de la Gaspésie.

Les aires protégées pourraient être rendues accessibles aux randonneurs et même possiblement aux chasseurs et aux pêcheurs (archives).

D’autres zones sont attendues au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie

Avec l’annonce de vendredi, six des « sept merveilles du Bas-Saint-Laurent » ciblées par le CREBSL seront protégées. Seul le lac de l’Est à Mont-Carmel, qui inclut une zone à fort potentiel éolien, n’a pas été désigné par Québec.

La réserve faunique Duchénier.

La réserve faunique Duchénier est une des six aires protégées qui pourraient voir le jour dans l’Est-du-Québec (archives).

En Gaspésie, les deux territoires sélectionnés dans la région figuraient sur la liste de secteurs ciblés par le Conseil régional de l’environnement Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (CREGIM).

Selon la directrice générale du CREGIM, Caroline Duchesne, l’abolition de la Conférence régionale des élus Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine a retardé la reconnaissance des territoires de Rivière-Cascapédia et de Mont-Saint-Pierre comme aires protégées par Québec.

Puisque la Conférence régionale des élus avait été abolie, ces projets sont restés tablettés pendant plusieurs années. Dernièrement, [le CREGIM] a décidé de reprendre ces projets et de les mettre en avant. On va continuer de travailler sur les six qui restent en lice, explique Mme Duchesne.

« Pour nous, ça va de soi de reprendre les projets qui avaient fait consensus après la disparition de la CRÉ et de les mettre de nouveau en avant. »

— Une citation de  Caroline Duchesne, directrice générale du Conseil régional de l’environnement Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

À titre comparatif, ce pourcentage s’élevait à 17,08 % en décembre 2020, lorsque le gouvernement provincial avait annoncé son engagement de protéger la totalité de l’île d’Anticosti.

En 2020, Québec avait affirmé être prêt à se fixer un nouvel objectif, soit la transformation de 30 % du territoire de la province en aires protégées d’ici 2030.

On est à peu près à la moitié de la cible qu’on vise pour 2030, rappelle le directeur général d’Environnement Côte-Nord, Sébastien Caron. Il voit dans l’annonce de vendredi un pas dans la bonne direction.

Pour le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, l’atteinte de la cible de 17 % d’aires protégées en milieu terrestre et en eau douce en décembre 2020 ne constituait pas la fin de nos efforts en ce sens.

Les conseils régionaux de l’environnement de l’Est-du-Québec espèrent que le ministère tiendra sa promesse.

 

Source: Radio-Canada