Sciences Po: la déclaration d’amour d’OPDA à l’océan
21 février 2025
21 février 2025
Le jour de la Saint-Valentin, l’ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes Olivier Poivre d’Arvor était l’invité du campus mentonnais. Pour parler de la conférence Océan des Nations unies.
Le jour ne pouvait être mieux trouvé pour déclarer sa flamme à l’océan. Invité sur le campus de Sciences Po Menton pour une conférence le soir de la Saint-Valentin, Olivier Poivre d’Arvor – envoyé spécial du Président de la République pour la Conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc) – a dévoilé quelques sujets qui seront traités lors de ladite Conférence, organisée en juin à Nice. Un événement auquel des Sciences pistes mentonnais prendront part pour accompagner des délégations.
« Cette conférence rassemble 196 pays qui ne s’aiment pas tous beaucoup et qui vont décider d’un certain nombre de mesures sur des thèmes tels que la pollution, la pêche, les ressources économiques, l’exploitation et la protection, la biodiversité, l’Arctique, le commerce maritime… Mais elle va aussi marquer les esprits du grand public sur l’importance de l’océan », résume le diplomate. Rappelant que ce dernier représente une masse inouïe mais demeure quasi inconnu. « Elle nous parait familière mais on n’en connait que 10 %! « Parmi les grands sujets au menu, Olivier Poivre d’Arvor cite le fait de – planifier la mer » – en proposant un savant mélange entre protection et exploitation. Comment planter des éoliennes sans nuire à une espèce halieutique, comment faire une aire marine protégée sans empêcher des activités économiques…
« Il y a pas mal de sujets un peu cachés qui vont apparaitre. Mais une de nos grosses ambitions, c’est la mission Neptune. Notre idée à nous, Européens, c’est proposer un beau rêve à l’humanité. Les Américains ont l’idée d’aller sur Mars, nous, nous voulons permettre que dans les dix années à venir, un grand plan d’exploration soit mené à échelle mondiale pour la découverte des océans. »
À ses yeux, il est important de ne pas parler que d’économie et de protection, mais aussi de merveilleux. Et c’est ce qui fait la force de l’océan comparé aux – parfois désespérantes – conférences sur le climat. « La vitesse pour trouver un consensus n’est pas la même. L’océan est beaucoup plus simple, il n’y a que des solutions. »
ALICE ROUSSELOT