Risque de l’expansion des menaces en Mer Rouge vers la Méditerranée
10 mai 2024
10 mai 2024
La compagnie de transport maritime Hapag-Lloyd exprime son inquiétude face à l’expansion des risques en Mer Rouge et au Golfe d’Aden, redoutant une extension de cette instabilité jusqu’à la Mer Méditerranée.
Les attaques potentielles menées par les Houthis du Yémen n’ont pas encore atteint les eaux méditerranéennes, mais la situation pourrait évoluer rapidement.
Éviter les zones à risques
Pour le moment, Hapag-Lloyd continue d’éviter complètement la Mer Rouge et le Golfe d’Aden en raison de l’élargissement du périmètre des attaques. Cette mesure de précaution souligne l’ampleur croissante de la menace qui pèse sur la sécurité maritime dans la région.
Impact sur le commerce mondial
Cette situation affecte grandement la capacité du secteur à transporter des marchandises entre l’Extrême-Orient et l’Europe, avec une réduction estimée de 15 à 20% des capacités de chargement pour le deuxième trimestre de l’année en cours.
Les attaques, ciblant principalement des navires israéliens ou ceux transportant des biens vers et depuis Israël, ont maintenant élargi leur cible incluant également des navires américains et britanniques.
Solidarité avec Gaza
Les Houthis affirment que leurs actions sont une forme de solidarité avec la bande de Gaza, qui subit une attaque israélienne sans précédent depuis le 7 octobre 2023, ayant entraîné la mort de près de 35 000 Palestiniens.
Conséquences pour les opérateurs maritimes
Face à ces risques croissants, d’autres compagnies maritimes, telles que Maersk, ont déjà modifié leurs itinéraires pour éviter les zones de conflit, ce qui a mené à une augmentation significative des coûts et des durées de transport.
L’adaptation des itinéraires de navigation pour contourner la Mer Rouge par le cap de Bonne-Espérance augmente les coûts opérationnels et prolonge les délais de livraison, exacerbant les tensions dans un secteur déjà sous pression.
Réponses des transporteurs
En réponse, Maersk a notamment augmenté sa capacité d’accueil en louant plus de 125 000 conteneurs supplémentaires pour essayer de maintenir la fluidité et l’efficacité de ses services malgré les défis imposés par le contexte géopolitique actuel.
Perspectives
Les experts s’attendent à ce que cette crise de transport maritime perdure jusqu’à la fin de l’année, voire au-delà, en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire dans la région.
La communauté internationale reste attentive à l’impact de ces tensions sur les flux commerciaux mondiaux.