Quels sont les 6 pays responsables du « continent de plastique » ?
8 septembre 2022
8 septembre 2022
Des scientifiques viennent de découvrir dans une étude que 90% des déchets du « continent de plastique » dans l’océan Pacifique provenaient de seulement six pays ! Il s’agit en majorité de pays asiatiques. Plus d’un quart des déchets sont des équipements de pêche.
Le « continent de plastique », appelé aussi « vortex de déchets du Pacifique nord », n’en finit plus de grossir. A mi-chemin entre Hawaï et la Californie, ce septième continent de plastique, découvert en 1997 par le navigateur Charles Moore, occupe désormais 1,6 million de kilomètres carrés (trois fois la France métropolitaine).
Ces déchets ramassés pourraient représenter une masse de plus de 80 000 tonnes. Des chercheurs du Ocean Cleanup Project et de l’université de Wageningen aux Pays-Bas ont découvert récemment dans une étude que 90% de ces déchets de plastique provenaient de seulement six pays ! Qui en est donc responsable ?
Pour trouver l’origine de ces déchets, les chercheurs en ont examiné 6 000 au sein du « vortex », en cherchant des mots imprimés (pour trouver une langue reconnaissable), des symboles ou des logos. Un tiers des déchets n’ont cependant pas pu être identifiés.
En tête de ce triste palmarès, le Japon, source de 33,6% des déchets identifiés. Viennent ensuite la Chine (33,3%), puis la Corée du Sud (9,9%). Ces trois pays asiatiques représentent donc plus des trois-quarts des déchets plastiques analysés et identifiés.
Les Etats-Unis arrivent en quatrième position (6,5% des déchets), suivis par Taïwan (5,6%) et le Canada (4,7%). A eux seuls, ces six pays sont responsables de plus de 92% des objets identifiables dans le continent de plastique. L’étude va peut-être remettre en cause le rôle de ces pays dans cette catastrophe écologique…
Parmi les objets identifiés par les chercheurs, 26% provenaient d’équipements de pêche. Si les bouées ou les flotteurs en plastique représentent une superficie importante en raison de leur taille (21% du total), ils ne correspondent qu’à 3% des objets retrouvés.
Les six pays présentés plus tôt participent régulièrement à des opérations de pêche massives, ce qui expliquerait à la fois leur contribution et la composition des objets retrouvés. Les déchets du « continent de plastique » sont, selon l’étude, « dix fois plus susceptibles » de provenir de la surpêche que d’activités terrestres.
Le problème étant qu’une fois en mer, les déchets se dégradent sous l’effet du soleil, des courants et de la vie marine et relâchent des micro-plastiques. Ceux-ci sont confondus avec du plancton par certains animaux marins, qui peuvent alors s’étouffer, mais peuvent aussi obstruer la lumière nécessaire à certains végétaux. Faune et flore marines sont de plus en plus menacées…