Protection des dauphins : 400 bateaux interdits de pêche pendant un mois dans le golfe de Gascogne

 

Voilà une sentence qui ne ravit pas les pêcheurs du golfe de Gascogne. 400 navires ont interdiction d’aller pêcher dans le golfe de Gascogne, du 22 janvier au 20 février 2024. « Cette décision, c’est la mise à mort de la filière qui déjà était en difficulté. On est dans une situation de détresse totale. Je suis abasourdi, je suis scandalisé, je suis en colère », s’insurge Olivier le Nézet, le président du comité national des pêches maritimes et des élevages marins, dans le reportage de TF1. 

Jean Besnard, mareyeur

Une colère qui dure depuis plusieurs mois. Au large des côtes atlantiques, le gouvernement a effectivement prévu plusieurs zones sans pêche. L’objectif : limiter la mortalité des dauphins pris dans les filets, comme le montrent les images tournées en février dernier par l’ONG Sea Shepherd France, à voir en tête de cet article. Mais le gouvernement a accordé de nombreuses dérogations aux pêcheurs. 

Le Conseil d’État a jugé vendredi 22 décembre qu’elles sont « trop importantes » et maintient donc l’interdiction totale de pêcher dans le golfe de Gascogne. Une décision qui a fait réagir ce samedi matin toute la filière. Dans les criées, les mareyeurs s’inquiètent et attendent de savoir s’ils seront dédommagés. « On n’a aucune date pour l’instant. Il va falloir encore une fois s’adapter pour notre filière. Trouver des solutions pour pallier au travail qu’il va y avoir en moins, aux offres que nous ne proposerons plus. Et il va falloir encore gérer ça dans l’urgence », dénonce l’un d’entre eux au micro de TF1.

Environ 10.000 dauphins meurent chaque année dans le golfe de Gascogne. Certains s’échouent sur les plages, mais la plupart sombrent dans l’océan. Les associations de défense de l’environnement saluent ces interdictions de pêche. « C’est évidemment une grande victoire pour la biodiversité et pour la protection des petits cétacés, en particulier », souligne Cédric Marteau, le directeur du pôle « Protection de la nature » à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). De son côté, la filière pêche demande à l’État des compensations et des mesures fortes pour permettre de préserver les emplois.

Source: TF1