Nice dit stop aux monstres des mers
7 février 2025
7 février 2025
Villefranche-sur-Mer, seul port capable d’accueillir ces mastodontes marins, subit chaque année l’arrivée de 223 000 croisiéristes. Ces visiteurs, parfois décrits comme des consommateurs « low-cost » qui « laissent leurs déchets derrière eux », sont au centre des critiques. Le secteur de la croisière est également pointé du doigt pour ses lourds impacts environnementaux. En Europe, en 2023, les 218 principaux navires ont émis autant d’oxyde de soufre qu’un milliard de voitures et leurs émissions de méthane ont explosé ces dernières années.
L’opposition écologiste, emmenée par Juliette Chesnel-Le Roux (EELV), a qualifié la décision de « victoire du combat écologique ». Toutefois, elle n’a pas manqué d’épingler le manque de cohérence de Christian Estrosi, qui soutient l’extension de l’aéroport de Nice et reste silencieux sur les méga-yachts.
Si les navires de moins de 900 passagers, souvent plus luxueux, pourront encore accoster, cette mesure met Nice aux côtés de villes comme Venise ou Amsterdam dans la restriction des géants des mers. Mais au-delà de l’écologie, certains questionnent si cette décision n’est pas également motivée par une volonté de moderniser le tourisme en ciblant une clientèle plus élitiste.
Nice semble ainsi vouloir redéfinir son identité touristique. Mais entre besoin écologique, enjeux économiques et communication politique, le débat reste ouvert.