Des entreprises vont-elles bientôt obtenir le feu vert pour envoyer de colossales machines ratisser et pilonner les fonds marins riches en métaux, à des milliers de mètres sous les mers ? Les gisements de cobalt manganèse, cuivre ou encore nickel des profondeurs sont convoités car ces éléments entrent dans la fabrication des technologies vertes (batteries de voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires…). Les partisans de l’extraction sous-marine, pour l’heure interdite dans les eaux internationales hormis quelques tests, sont loin de lâcher l’affaire, tandis que la mobilisation grandit chez les opposants et que trois semaines d’âpres négociations vont s’achever cette semaine, dans les Caraïbes, en présence du secrétaire d’Etat à la Mer, Hervé Berville.
La dernière avancée dans ce dossier remonte à vendredi : la perspective d’ouvrir grand la porte à cette nouvelle industrie minière a été repoussée lors de négociations tendues au siège de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Cet organisme de l’ONU, basé à Kingston (Jamaïque), a pour mission de poser un cadre, puis de gérer les demandes des pays intéressés tels que la Norvège, le Mexique ou le Royaume-Uni. L’appétit le plus grand provient surtout de Nauru, petit Etat insulai.
Source: Libération