Montpellier / Photos : le « géant des mers » Laurent Ballesta de nouveau primé

 

L’océanographe montpelliérain Laurent Ballesta vient de nouveau d’être primé à Londres, au 53e Wildlife Photographer of the Year pour ses images inédites de 32 plongées.

L’incontournable photographe naturaliste et biologiste sous-marin de MontpellierLaurent Ballesta, vient à nouveau de se distinguer, lors de la 53e édition du Wildlife Photographer of the Year à Londres, qui est le plus ancien et plus prestigieux concours de photographie de nature du monde. C’est l’équivalent des Oscars du cinéma pour la photographie animalière. Un « géant des mers » de la photo qui n’a pas fini de faire parler de lui sous l’eau et sur terre.

Images de 32 plongées 

L’océanographe âgé de 48 ans, qui a remporté le prix de photographe animalier de l’année à trois reprises en 2017, 2020 et 2021, s’illustre cette fois dans la catégorie « portfolio », avec un ouvrage réunissant des images saisies lors de 32 plongées dans les profondeurs glaciales de l’Antarctique, lors de sa dernière expédition. Une des images a particulièrement séduit le jury, puisqu’elle est digne d’un tableau de maître, immortalisée au large de la Terre-Adélie, 32 mètres sous la banquise, offrant une tour vivante d’invertébrés marins. On observe une éponge arbuscule, une étoile de mer de plus de 30 centimètres de diamètre, un ver géant et des concombres de mer. Une association animale dans les profondeurs inédite qui vaut ce prix très convoitée au Montpelliérain.

Courte plongée dans son passé : Laurent Ballesta côtoie la mer dès le plus jeune âge et devient moniteur de plongée à sa majorité. Naturellement, ses études universitaires concerneront l’écologie benthique, la faune et la flore qui vit sur le fond des mers. Il achève son cursus universitaire avec un Master d’Ecologie Méditerranéenne durant lequel il réalise la première cartographie bionomique des fonds marins de la Réserve Naturelle Marine de Cerbère Banyuls, dans les Pyrénées-Orientales. Ses études l’entraîneront également en Grèce, en Corse, et en Polynésie française. A 25 ans, il achève ses études en découvrant une nouvelle espèce de poissons pour la Méditerranée occidentale, le gobie d’Andromède…Depuis, Laurent Ballesta ne cesse de s’illustrer, en collectionnant des prix renommés. S’il parcourt le globe, il n’oublie pas l’Hérault et on le lui rend bien : depuis juillet 2021, un groupe scolaire reconnu bâtiment durable Occitanie porte son nom à Gigean, à l’Est de l’étang de Thau. Un clin d’oeil à ce biologiste sous-marin, grand défenseur de l’environnement. Un exemple pour une jeunesse peu sensibilisée à la menace des déchets.

Auteur de 13 livres dédiés à la photographie sous-marine, il a publié des portfolios dans de nombreux magazines de la presse française et internationale, dont trois sujets inédits dans National Geographic, certains de plus de 20 pages. Il est le plus jeune photographe à avoir obtenu trois fois le « Plongeur d’Or ». Quand l’océanographe et biologiste Laurent Ballesta sort la tête de l’eau, tel une orque, c’est pour se distinguer sur la planète des terriens.

Source: Actu.fr