Méduses L’excès de Gel ?

 

PELAGIA NOCTILUCA – MAUVE QUI PEUT

 

Son physique charmeur cache un animal redoutable. Cette méduse violette d’environ 10 cm de diamètre offre un spectacle nocturne car elle devient luminescente au choc des vagues. Très commune en Méditerranée, en mer Rouge et dans l’Atlantique, elle forme d’impressionnants essaims dans le sud de la France.

Des plages sont régulièrement fermées pour prévenir les piqûres douloureuses de la pélagie, venimeuse dans son entièreté : des cellules urticantes sont dispersées sur ses huit longs tentacules, son ombrelle et ses quatre bras buccaux.

 

PHYSALIA PHYSALIS – GROSSES « GALÈRES » EN VUE

 

Les physalies ne sont pas des méduses mais de lointains cousins, bien plus urticants. Ces siphonophores marins, composés d’un flotteur bleuté qui leur vaut le surnom de « vessies de mer », sont de plus en plus présents sur la côte Atlantique et au large de la Corse.

Originaires de l’Atlantique tropical, les « galères portugaises » s’échouent parfois sur les plages, poussées par les vents de sud. Leurs filaments, pouvant atteindre 50 m, restent venimeux après leur mort et peuvent brûler les baigneurs, voire provoquer des malaises et une accélération du pouls.

Les physalies ne sont pas des méduses mais de lointains cousins, bien plus urticants.


Ces siphonophores marins, composés d’un flotteur bleuté qui leur vaut le surnom de «vessies de mer», sont de plus en plus présents sur la côte Atlantique et au large de la Corse. Originaires de l’Atlantique tropi-cal, les «galères portugaises» s’échouent parfois sur les plages, poussées par les vents de sud. Ses filaments, pouvant atteindre 50 mè-tres, restent venimeux aprés sa mort et peuvent brüler les baigneurs, voire causer des malaises et une accélération du pouls.

 

RHIZOSTOMA OCTOPUS

 

Sa présence massive a causé l’arrêt de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), située au bord de la mer du Nord. La méduse chou-fleur (Rhizostoma octopus), très présente dans l’Atlantique d’août à novembre, arrive par bancs au gré des courants.

Rhizostoma octopus est plus petite que sa sœur méditerranéenne, Rhizostoma pulma, surnommée « le poumon de mer », et pouvant mesurer 1 mètre. Son ombrelle ornée d’un liseré bleu n’a pas de tentacules sur les bords, la rendant quasi inoffensive.

 

NEMOPILEMA NOMURAI – LA GÉANTE AUX MULTIPLES FACETTES

 

Loin d’être inoffensive pour les humains (ses piqûres peuvent provoquer fièvre, nausées et détresse respiratoire), la méduse de Nomura atteint 2 m de diamètre et 200 kg. Elle prolifère surtout en mer du Japon, où elle détériore les filets des pêcheurs, fait chavirer leurs bateaux et réduit les prises de poissons.

Elle est également une ressource pour sa protéine fluorescente verte et son collagène.

 

NI CŒUR NI CERVEAU

 

Les méduses ont fait parler d’elles tout au long de l’été, envahissant la Méditerranée et l’océan Atlantique. Elles peuvent obstruer les systèmes de filtration des centrales nucléaires, comme celle de Gravelines, et sont présentes de façon massive sur les plages.

Bien que la méduse ne soit pas la meilleure amie de l’homme, elle s’adapte aux milieux pollués et eutrophisés, et semble peu affectée par l’acidification des océans due au CO2.

Elles ont une capacité d’adaptation exceptionnelle, ayant survécu aux grandes extinctions de masse, aux glaciations, aux réchauffements et aux prédateurs.

 

MÉDUSES IMMORTELLES ET CUBOZOA

 

TURRITOPSIS DOHRNII – IMMORTELLE MÈRE, IMMORTELLE FILLE

 

Présente en Méditerranée, Atlantique et Pacifique, cette espèce de 3 mm possède un pouvoir unique : elle ne meurt pas de vieillesse. Après reproduction, elle retrouve sa forme juvénile et peut générer un polype qui donnera naissance à de nouvelles méduses.

 

CUBOZOA – LES MAINS DE LA MORT

 

Dotées d’ombrelles en forme de cube, les méduses-boîtes (cuboméduses) sont parmi les plus venimeuses du monde. Leur venin peut tuer en quelques minutes. La plus connue, Chironex fleckeri, vit dans la zone indo-pacifique.

 

LE BLOCUS DES MÉDUSES À GRAVELINES

 

Le 28 octobre, un banc massif de méduses a paralysé la centrale nucléaire de Gravelines, empêchant le refroidissement des réacteurs. Les unités de production ont été arrêtées et des équipes ont dû nettoyer les tambours saturés de méduses.

EDF précise que la sûreté des réacteurs n’a pas été compromise, mais la situation souligne l’impact écologique des méduses sur les infrastructures humaines.

Source : Libération