Une installation réalisée grâce à l’engagement et au soutien de l’UE, de la Région Sud et du Grand Port Maritime de Marseille.‌

Marseille-Port Nord, la nouvelle cabine de mesure de la qualité de l’air d’AtmoSud sur le Port de Marseille.

AtmoSud renforce son dispositif de surveillance de la qualité de l’air dans les principaux ports de la région Sud en installant une nouvelle cabine de mesure de référence des polluants de l’air dans l’enceinte du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM).

Dénommée Marseille-Port Nord, cette cabine est implantée depuis le 15 juillet sur le quai en contre-bas de la falaise de Mourepiane, dans la zone nord du GPMM. Un positionnement stratégique de par sa proximité avec le terminal porte-conteneurs, la forme 10 de réparation, la plus grande en Méditerranée, et le terminal des croisières.

Suivre l’évolution des polluants maritimes en temps réel.

Cette nouvelle station de mesure suit l’évolution des principaux polluants émis par le secteur maritime en temps réel : particules fines PM2.5, particules ultrafines (PUF) et leurs concentrations en Black Carbon (carbone suie), oxydes d’azote (NOx) et dioxyde de soufre (SO₂). Soit, des polluants de l’air principalement issus de la combustion fossile du fuel, au double impact écologique et sanitaire.

Dans un territoire où le maritime s’impose comme le premier émetteur d’oxydes d’azote dans les Bouches-du-Rhône et à Marseille (respectivement 33% et 53% des émissions), et le second au niveau régional (21%), surveiller l’évolution des polluants du secteur est capital.

Un dispositif global de surveillance.

Cette nouvelle cabine de mesure vient compléter l’installation d’une première station au Sud du Port Marseille Fos l’an dernier : Henri Verneuil, qui jouxte le centre commercial Les Terrasses du Port.

Elle s’inscrit dans un dispositif complet de surveillance de la qualité de l’air mis en place à proximité des bassins Est du Port au cours de la période 2023-2025.

Ce dispositif se compose de mesures de référence, d’un réseau de 13 capteurs, de mesures d’émissions individualisées des navires et de simulations numériques des panaches de fumées. Mais aussi des observations citoyennes recensées sur la plateforme de participation Signal’Air pour signaler les pollutions visuelles et olfactives.

Mesurer l’efficacité des actions déployées.

Les mesures de polluants atmosphériques obtenues permettent aussi de constater « si les actions déployées par le secteur s’alignent sur les exigences européennes pour parvenir au zéro émission nette des navires en 2050. Si le maritime a pu paraître en retard sur ce point, il faut reconnaître que le port de Marseille Fos est aujourd’hui en avance sur la réglementation de 2030″, commente Damien Piga, responsable Innovation chez AtmoSud. Le lieu d’implantation de cette cabine a été choisi en concertation avec les associations de riverains et la direction du GPMM, qui partage ses données avec AtmoSud et soutient financièrement l’ensemble du dispositif.

Parole d’acteur, Hervé Martel, Président du directoire du Port de Marseille Fos.

« La qualité de l’air est et restera une préoccupation majeure du port de Marseille Fos. Cette nouvelle cabine vient renforcer un dispositif essentiel : celui de la mesure indépendante, continue et accessible de l’environnement atmosphérique autour des installations portuaires. La mise à disposition de données précises et localisées est la condition pour progresser collectivement: pour mieux comprendre les sources d’émissions, objectiver les évolutions, et surtout, pour construire des solutions efficaces, en lien avec les acteurs du territoire. Cela s’inscrit dans un effort plus large engagé par le Port en matière de réduction des nuisances, notamment grâce à l’électrification de nos quais. Notre ambition est claire : faire du port de Marseille Fos un modèle de développement industriel durable, en cohérence avec les attentes des riverains, de nos partenaires économiques et des collectivités »

Un soutien financier de l’Europe et de la Région Sud.

Cette cabine de mesure est l’une des plus complètes du réseau de surveillance d’AtmoSud. Son déploiement est rendu possible en partenariat avec le GPMM et grâce au soutien financier de l’Europe et de la Région Sud dans le cadre de la dynamique régionale du plan « Escale Zéro Fumée ».

Parole d’acteur, Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président délégué de Régions de France.

« Avec le Plan Escale Zéro Fumée, nous avons investi 31 millions d’€ pour raccorder à quai tous les ferries vers la Corse et le Maghreb, et 10 millions d’€ supplémentaires pour connecter jusqu’à trois navires de croisière en simultané. Résultat : 25 % d’émissions évitées pour les ferries, et, d’ici fin 2026, 20 000 tonnes de CO₂ et 40 tonnes de dioxyde de soufre économisées. Cette cabine de surveillance de l’air développée par AtmoSud nous permettra de suivre ces données. D’ici fin 2026, la Région entend connecter 60 % des escales de croisière pour réduire significativement l’impact sur la qualité de l’air ».

Chiffres clés :

• 60 000 morts par an sont dus à la pollution maritime dans le monde.Soit, l’équivalent de la totalité des habitants des villes de Fréjus, de Hyères ou encore de Cagnes-sur-Mer et d’Arles. (Source : revue scientifique Nature)
   
• Sur le plan environnemental, le transport maritime représente 3 % des émissions anthropiques mondiales de CO₂  (dioxyde de carbone). Dépassant actuellement le milliard de tonnes, elles pourraient augmenter de 130 % d’ici à 2050 selon l’Organisation Maritime Internationale.
• Un navire de croisière arrêté à quai pendant une heure émet autant de pollution qu’environ 30 000 véhicules roulant à 30 km/h (Source : Sénat) 
• La combustion d’un litre de carburant marin dans un moteur de navire émet jusqu’à 80 000 fois plus de particules que la combustion d’un litre de carburant brulé dans un moteur thermique diesel équipé d’un filtre à particules (Source : AtmoSud) 

Source : Presseagence