L’interdiction des fermes piscicoles en Colombie-Britannique est repoussée à 2029

 

Le gouvernement fédéral reporte à 2029 la fermeture des fermes piscicoles situées le long de la côte de la Colombie-Britannique.

Les libéraux avaient promis de les éliminer progressivement l’année prochaine, mais la ministre des Pêches, Diane Lebouthillier, a annoncé mercredi qu’elle autoriserait les fermes aquacoles à renouveler leurs permis dans le cadre d’une «transition responsable, réaliste et réalisable» vers l’abandon des fermes océaniques.

Selon elle, si le saumon sauvage du Pacifique est une espèce emblématique importante pour les Premières Nations et les pêcheurs commerciaux et récréatifs, l’aquaculture représente la sécurité alimentaire et surpasse la pêche sauvage dans le monde entier.

«Si nous voulons protéger les espèces sauvages et aller de l’avant, nous devons recourir à l’aquaculture», a soutenu Mme Lebouthillier.

Elle ajoute que le gouvernement introduira bientôt des permis de neuf ans pour les fermes d’élevage de saumon en milieu fermé.

Mme Lebouthillier a consulté de nombreux groupes au sujet du plan de transition concernant 79 fermes salmonicoles après que le premier ministre Justin Trudeau a promis, lors de la campagne électorale de 2019, que son gouvernement abandonnerait progressivement l’élevage en filets ouverts.

L’Association des salmoniculteurs de la Colombie-Britannique a déclaré qu’une analyse économique concluait que la province pourrait perdre environ 4700 emplois et plus d’un milliard de dollars par année si les permis de pisciculture n’étaient pas renouvelés.

Les opposants craignent que les élevages de saumon en filets ouverts puissent propager des maladies ou des poux aux poissons, tandis que les partisans affirment que les risques sont faibles.

Jonathan Wilkinson, député de North Vancouver et ministre fédéral de l’Énergie et des Ressources naturelles, et l’ancienne ministre fédérale des Pêches Joyce Murray ont assisté à une conférence de presse à Vancouver au sujet de la même annonce.

M. Wilkinson a fait valoir que le saumon du Pacifique était confronté à des menaces sans précédent, le déclin de nombreuses populations étant proche de l’effondrement.

«Ces dernières années, les scientifiques ont de plus en plus exprimé leurs préoccupations. Il est très clair qu’une incertitude scientifique importante existe quant aux impacts de l’aquaculture en filets ouverts.»

De son côté, Mme Murray a déclaré que l’élevage du saumon peut libérer des parasites et causer des maladies exotiques dans l’océan, infectant les saumons sauvages du Pacifique sur leurs routes de migration.

«Cette transition est une opportunité de trouver des alternatives économiques durables avec les communautés affectées et de soutenir le travail essentiel de notre gouvernement et de reconstituer les stocks de saumons», a-t-elle dit.

Source: L’actualité