L’Éthiopie à la recherche de débouchés maritimes Catalyseur de la croissance et de la coopération régionales
12 février 2025
12 février 2025
Addis Ababa 9 février,2025 (ENA) L’ambassadeur Dina Mufti, membre de la commission permanente des relations extérieures et des affaires de paix de la Chambre des représentants du peuple, a réaffirmé que l’engagement ferme de l’Éthiopie à garantir l’accès à la mer pourrait être un catalyseur régional pour la croissance et la coopération.
L’ambassadeur Dina a souligné que la quête de l’Éthiopie d’un débouché maritime n’est pas seulement cruciale pour le développement national, mais qu’elle joue également un rôle important dans la promotion de la croissance et de l’intégration régionales.
Il a expliqué que la quête de l’Éthiopie d’un accès à la mer est fermement ancrée dans le droit international et motivée par une vision de prospérité partagée au sein de la Corne de l’Afrique.
L’ambassadeur Dina, qui est également président du groupe d’amitié parlementaire entre l’Europe occidentale, l’Union européenne et l’Éthiopie, a souligné les avantages considérables qu’offrirait à l’Éthiopie l’accès à un port maritime, notamment l’accroissement des échanges, l’amélioration de la logistique et de la connectivité, ce qui contribuerait à la croissance économique et profiterait également aux pays voisins.
L’ambassadeur Dina a également noté que les efforts de l’Éthiopie s’alignent sur les principes de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS), qui affirme le droit des pays enclavés à accéder à la mer.
Il a souligné que la quête d’un accès à la mer par l’Éthiopie est un droit légitime protégé par le droit international, qui vise à favoriser la coopération régionale et la prospérité partagée.
Les commentaires de l’ambassadeur interviennent à un moment où l’Éthiopie est activement engagée dans des discussions diplomatiques avec les pays voisins afin d’identifier des solutions mutuellement bénéfiques pour l’accès à la mer. Le gouvernement éthiopien reste déterminé à atteindre cet objectif par des moyens pacifiques et diplomatiques.
L’accès à un port maritime, a souligné l’ambassadeur Dina, aurait un effet transformateur sur l’économie éthiopienne tout en favorisant l’intégration régionale, la paix, la stabilité et la compétitivité, renforçant ainsi la position économique mondiale de la région.
Il a également fait remarquer que plus de 32 pays enclavés dans le monde, dont 16 en Afrique, 14 en Asie et 2 en Amérique latine, dépendent actuellement des ports voisins, un droit universellement reconnu par les conventions des Nations unies.
L’Éthiopie, a-t-il affirmé, cherche simplement à exercer ce droit légitime en dépit des obstacles qui se dressent devant elle.
Les pays enclavés sont souvent confrontés à des coûts de transport plus élevés, à des inefficacités dues à la longueur des temps de transit et aux frais, ainsi qu’à des litiges potentiels avec leurs voisins côtiers.
La recherche d’un accès à la mer par l’Éthiopie n’est donc pas seulement dans son propre intérêt national, mais prend également en compte le contexte régional plus large.
La quête d’un port par l’Éthiopie est ancrée dans un esprit de coopération, a-t-il déclaré, ajoutant que l’octroi d’un accès à la mer à l’Éthiopie permettrait non seulement d’élever son économie, mais aussi d’apporter des avantages substantiels aux pays voisins qui contrôlent l’accès au port.