“C’était d’abord les pailles, puis l’interdiction des couverts en plastique et des cotons-tiges. C’est désormais les lingettes humides et les ballons gonflables.” En Espagne, le gouvernement s’apprête à durcir sa législation en lien avec la lutte contre la pollution plastique, relève le journal ABC.

Le ministère de la Transition écologique prépare un nouveau texte pour interdire le jet des lingettes humides dans les toilettes et le lâcher “intentionnel” de ballons gonflables dans la nature, détaille la radio Onda Cero. Ces produits plastiques à usage unique sont parmi “les plus répandus” sur les plages de l’Union européenne, remarque ABC.

Le projet de décret royal porté par l’exécutif de gauche en Espagne ne fait pas encore état des “sanctions applicables” au citoyen fautif, ni de “comment le contrôle sera effectué”, prévient ABC. Le texte est “en phase de consultation publique jusqu’au 27 juin”, précise Onda Cero.

La station madrilène ajoute que le gouvernement espagnol “obligera les fabricants de ces produits à financer le nettoyage et la gestion des détritus générés, conformément aux directives européennes visant à réduire les déchets marins”. Les producteurs devront de ce fait s’inscrire à un “registre” dédié, complète le site ElDiario.es.

Des “obstructions” très coûteuses

Concernant les lingettes humides, il s’agit de “celles destinées aux bébés, à l’hygiène personnelle ou à l’usage domestique comme le nettoyage de la cuisine et de la salle de bains, des véhicules et des lunettes de vue”, liste ABC.

Quant aux ballons, poursuit le quotidien conservateur, le projet de loi porte sur “ceux fabriqués à partir de polymères synthétiques, comme les feuilles de nylon recouvertes d’aluminium, ou de polymères naturels chimiquement modifiés, comme le latex”.

Aux quatre coins de l’Espagne, “les administrations publiques paient des factures de plusieurs millions d’euros pour déboucher les égouts, réparer ou remplacer des infrastructures d’assainissement et de traitement de l’eau, lorsque des boules géantes de lingettes humides se forment”, déplore ElDiario.es. L’association espagnole d’approvisionnements en eau et d’assainissement (AEAS) évoque “un surcoût annuel de 230 millions d’euros” lié à “ces obstructions”, affirme Onda Cero.

Les ballons, eux, finissent souvent par atteindre la mer et “contribuent à la grave pollution plastique des océans”, regrette ElDiario.es.

Source : courrierinternational