Des milliers de filets de pêche perdus ou abandonnés traînent dans les mers du globe, avec des conséquences désastreuses. Ils sont dangereux pour de nombreux animaux, soit parce qu’ils les entravent et les noient, soit parce qu’en se dégradant ils sont absorbés par la faune océanique.
Cette infographie a été publiée par l’hebdomadaire Die Zeit dans son édition du 13 juin, cinq jours après la Journée mondiale de l’océan, au cours de laquelle les Nations unies ont rappelé que “notre rapport à l’océan doit changer de toute urgence, les efforts que nous avons déployés jusqu’à présent n’ayant fait qu’effleurer le problème”.
Couvrant plus 70 % de notre planète, les mers produisent au moins 50 % de l’oxygène et abritent la majeure partie de la biodiversité terrestre. Mais elles sont menacées par la surpêche et la pollution notamment. Cette infographie se concentre sur l’une des sources de dégradation de l’environnement marin : les filets de pêche perdus par des navires lors de tempêtes ou laissés à l’abandon par des pêcheurs clandestins.
Des initiatives pour récupérer le matériel abandonné
Non seulement ces équipements prennent régulièrement au piège des animaux marins, mais, en se dégradant, ils se transforment aussi en minuscules particules de plastiques qu’on retrouve dans les entrailles de certains poissons. On estime que les plastiques liés aux ustensiles de pêche représentent près d’un quart des déchets présents dans les océans.
Selon une étude parue en 2022 et relayée à l’époque par The Guardian, le nombre de filets de pêche égarés ou jetés chaque année dans les océans serait suffisant pour recouvrir la surface de l’Écosse. Et “si tous les types de lignes perdues étaient attachés ensemble”, il y aurait de quoi faire “18 fois le tour de la Terre”, écrivait le journal britannique.
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Aujourd’hui, de plus en plus d’initiatives voient le jour pour tenter de récupérer le matériel de pêche abandonné, voire de le recycler afin de limiter la pollution des mers. Et en 2023, rappelle Die Zeit, l’Allemagne a rejoint la Global Ghost Gear Initiative, réunissant pêcheurs, gouvernements et scientifiques pour lutter contre la pollution des océans. Si des ONG, des universités et des entreprises privées en font partie, seules 24 nations ont pris part à cette initiative.
Source: courrierinternational