Les mines historiques encore présentes en nombre dans la Méditerranée

 

L’année 2022 a été particulièrement chargée pour la guerre des mines en Méditerranée avec le contre-minage de 474 engins par les moyens humains et matériels de la Marine nationale.

Bombes, obus et mines héritées de conflits passés, notamment de la seconde guerre mondiale, se trouvent encore en nombre sur le littoral méditerranéen.

Ainsi, l’an dernier, c’est plus de 1.300kg d’explosifs qui ont été détruits par le groupe de plongeurs-démineurs de la Méditerranée (GPD Med) et les chasseurs de mines tripartites, des navires spécialisés pour ce type de mission. 

Au cours de 55 interventions en mer, plus de 474 engins ont été mis hors d’état de nuire. Dans le cadre de ces missions, il s’agit pour la « Royale » d’opérations planifiées tout au long de l’année ou d’interventions sur alerte suite à la découverte d’un engin suspect. 

De vieilles munitions, tapis au fond de la Méditerranée. Photo DR.

Comme l’explique la Marine, l’objectif de ces missions est double avec « la sauvegarde de la vie humaine et des biens en prévenant tout accident (risques de manipulation volontaire ou involontaire par des plongeurs, pécheurs amateurs ou professionnels,…)  » ou encore « la sécurisation des voies maritimes et chenaux d’accès aux principaux ports commerciaux et militaires de la façade méditerranéenne« . 

 

Engins détruits selon un protocole visant à « limiter l’impact sur l’environnement »

 

Mais alors, quel impact sur la biodiversité, dans nos eaux, lorsque des vieux explosifs sont désintégrés? Là encore, le ministère des Armées explique: « ils sont détruits selon un protocole permettant de limiter au maximum l’impact sur l’environnement« .

Il poursuit: « en coordination avec les autorités civiles locales, les moyens de la Marine engagés procèdent au relevage et au déplacement de la munition vers le large (notamment lorsque celles-ci se trouvent au sein d’une aire marine protégée). Ensuite, des mesures d’effarouchement sont mises en place ».

Cette technique consiste à faire exploser des micro-charges autour du point de destruction à intervalles réguliers avant la mise à feu afin d’éloigner la faune présente dans la zone.

Source: var matin