Les animaux de mer les plus dangereux

 

Les mers et océans sont peuplés de nombreuses créatures. Si certaines sont totalement inoffensives, ce n’est pas le cas de toutes.

Si dans l’imaginaire collectif les requins sont les animaux marins les plus dangereux du monde, sachez que ce n’est pas le cas. D’autres créatures aquatiques sont bien plus redoutables.

La cuboméduse d’Australie

Comme de nombreux animaux vivant en Australie, cette cuboméduse est particulièrement dangereuse. Aussi appelée « piqueur marin », « guêpe de mer » « main de la mort » ou encore « main qui tue », elle est tout simplement la méduse la plus venimeuse du monde.

Une fois adulte, le corps de cette cuboméduse peut faire la taille d’une pastèque. Quant à ses 60 tentacules, ils font environ 4 m de long, pour 6 mm d’épaisseur.

On la trouve principalement dans les eaux de moyenne profondeur du Queensland et du Territoire du nord, là où se trouvent de nombreuses plages très fréquentées. Elle est également présente au large du littoral sud-est asiatique.

Si elle n’attaque pas intentionnellement les baigneurs, la cuboméduse peut faire de gros dégâts. Ses piqûres sont extrêmement douloureuses, et son venin peut tuer un humain en seulement quelques minutes. En Australie, 70 personnes seraient mortes après avoir été piquées par une cuboméduse. Mais ces chiffres seraient sous-estimés.

Le serpent de mer

Autres animaux extrêmement venimeux, et donc dangereux : les serpents de mer. Appartenant à la sous-famille des hydrophiinae, ils sont dans la grande majorité bien plus venimeux que les serpents terrestres. Toutefois, ils sont aussi moins agressifs. Aussi, lorsqu’ils mordent, ils n’injectent pas forcément de venin.

L’une des espèces les plus toxiques se nomme « Hydrophis belcheri », ou « Serpent de Belcher » ou « Hydrophide de Belcher ». La dose létale médiane de son venin en intramusculaire est évaluée entre 0,07 et 0,25 mg/kg.

Plutôt rare, ce serpent au corps jaunâtre à gris est rayé de noir, et mesure moins d’1 m. Il vit dans l’océan Pacifique, dans les eaux des Philippines, du Vietnam, de Thaïlande, d’Indonésie, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon.

La pieuvre à anneaux bleus

Il ne faut jamais se fier aux apparences. C’est en Australie (encore !) que vit une adorable pieuvre d’environ 15 cm, recouverte d’anneaux bleus vifs. Mais il ne faut surtout pas la toucher, car Madame est extrêmement venimeuse. C’est d’ailleurs la signification de ses anneaux, qui n’apparaissent que lorsqu’elle se sent en danger.

Ce céphalopode est l’un des seuls capables de tuer un humain. Son venin, d’origine salivaire, contient une neurotoxine qui agit en quelques minutes, provoquant une détresse respiratoire grave. Il faut donc se rendre de toute urgence à l’hôpital.

Le poisson-pierre

Appartenant à la famille des Scorpaenidae, le poisson-pierre est tout simplement le poisson le plus venimeux du monde. Mesurant environ 40 cm, il est doté de 13 épines dorsales reliées à des glandes à venin. Son corps, dépourvu d’écailles, flasque et boursouflé, imite parfaitement les pierres qui constituent son environnement.

On le trouve en effet le long des côtes de la Mer Rouge et de l’Indo-Pacifique. Il est donc possible pour un baigneur de lui marcher dessus, et d’avoir une très mauvaise surprise (les épines du poissons peuvent même transpercer une semelle de chaussure). En plus d’une douleur intense, le venin neurotoxique peut parfois entraîner la mort.

L’escargot Bulinus

Il s’agit ici d’un animal d’eau douce, et non d’eau mer, mais vu sa dangerosité, il méritait une place dans cet article.

Avez-vous déjà entendu parler de la bilharziose, aussi appelée « fièvre d’escargot » ? Ce sont plus de 230 millions de personnes qui sont atteintes par cette maladie, dont 90% en Afrique, où les populations n’ont pas accès à de l’eau propre. En 2000, l’OMS estimait le nombre annuel de décès à 200 000 dans le monde.

Il s’agit d’une maladie parasite. Concrètement, ce sont les escargots aquatiques de genre Bulinus qui transportent les larves de vers parasites. Il suffit à une personne de se baigner dans de l’eau contaminée pour se retrouver infectée.

Les larves se développent dans le corps humain. Puis, une fois adultes, les femelles pondent leurs œufs. Dans la plupart des cas, l’organisme réussit à les évacuer via les urines ou les matières fécales. Mais lorsque certains vers se retrouvent coincés, cela entraîne des « dommages massifs » selon l’OMS.

Source: GEO