Le Vendée Globe 2024 veut mieux protéger les océans avec dix engagements environnementaux
9 février 2024
9 février 2024
Le 10ᵉ tour du monde à la voile en solitaire et sans escale, qui s’élancera le 10 novembre 2024 des Sables-d’Olonne, annonce dix engagements environnementaux, notamment pour mieux protéger les océans. Entourés des 44 skippers candidats pour être sur la liste de départ, les organisateurs du Vendée Globe les ont détaillés au siège de l’Unesco à Paris.
Parmi les promesses : minimiser l’empreinte carbone de l’événement (les visiteurs représentent 63% des émissions de gaz à effet de serre) avec notamment plus de TGV et une offre TER à cinq euros pour rejoindre le village départ aux Sables-d’Olonne, la réduction en 2028 de l’empreinte carbone des Imoca, les bateaux du Vendée globe, ou encore la création de la « Vendée Globe Foundation » pour promouvoir la recherche sur les océans.
« En tant qu’organisateur, c’est notre devoir de sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux de l’océan« , souligne le président du conseil départemental de Vendée, Alain Leboeuf. Cette fondation soutient déjà le projet Share The Ocean pour minimiser les risques de collisions entre les Imoca et la mégafaune marine. Également la mission William de l’association Over the Swell qui a « pour objectif d’apprendre à mieux comprendre les routes migratoires du requin-baleine ».
« On a conscience de tout cela, déclare le skipper sablais Sébastien Simon, on essaie d’agir aussi à notre niveau, dans la gestion et dans le programme de notre équipe. Le Vendée Globe est un événement hors du commun. Le public qui est rassemblé aux Sables-d’Olonne, une petite ville, fait que bien évidemment, ça amène certaines contraintes environnementales ».
Dès la prochaine édition 2024, avec l’Unesco, tous les bateaux volontaires seront équipés de capteurs météo embarqués pour recueillir des données scientifiques qui permettront, là encore, de mieux connaître la pression atmosphérique, la santé des océans et le climat. « Ces navigateurs circulent, font la course au sud des trois caps, dans l’hémisphère sud, là où très peu de bateaux se rendent, et surtout pas en hiver, explique Matthieu Belbeoch de l’Unesco, donc si on veut faire des mesures sur site dans l’hémisphère sud, il faut y aller en bateau ».
Le bilan carbone des Imoca sera également regardé de près. « Moi, j’ai déjà beaucoup travaillé sur les matériaux biosourcés de lin, par exemple pour des pièces du bateau. Ma grand-voile est composée à 40 % de lin, ce qui est une vraie nouveauté », explique le marin nantais Damien Seguin.
Il y aura aussi, et c’est une première, une zone d’exclusion sur la course pour protéger les mammifères marins. « C’est bien, confie le skipper normand Charlie Dalin, des technologies existent, on les met en place sur le bateau pour éviter les collisions, car ce n’est bon pour personne. Je n’ai pas envie de taper un mammifère, c’est dangereux pour eux. pour les marins, et pour les bateaux. »
Le 10ᵉ Vendée Globe partira le 10 novembre des Sables-d’Olonne. Avant cela, deux transatlantiques qualificatives sont prévues, la Transat CIC entre Lorient et New-York, puis la New-York Vendée-Les Sables-d’Olonne.