Le réseau maritime de l’Afrique assure 22,1% du transport intra-africain de marchandises
22 août 2025
22 août 2025
Malgré ses 30 725 km de littoral, l’Afrique peine à optimiser son réseau maritime : selon un nouveau rapport de la Commission économique pour l’Afrique, les portsi du continent accusent des retards considérables par rapport aux standards mondiaux.
Le réseau maritime de l’Afrique, dotée d’un littoral de 30.725 km et de nombreux fleuves et lacs, assure 22,1% du transport intra-africain de marchandises, relève la ue édition de l’état de l’intégration régionale en Afrique, publiée par la Commission économique pour l’Afrique, la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement (BAD).
Le réseau maritime africain comprend 142 liaisons reliant 65 ports, selon ce rapport qui note que bon nombre de ces ports « sont confrontés à des problèmes d’efficacité, car ils sont nettement plus petits et plus lents que les ports équivalents du reste du monde ».
En moyenne, les marchandises restent immobilisées pendant plus de deux semaines, alors qu’elles attendent moins d’une semaine en Asie, en Europe et en Amérique latine, souligne-t-on.
L’étude note également que les coûts de manutention associés dans les ports africains sont environ 50% plus élevés que dans d’autres régions. « Cette inefficacité se reflète dans le temps d’arrivée moyen : ils sont de 27,8 heures en Afrique contre 7,6 heures en Amérique du Nord et 10,9 en moyenne dans le monde », est-il indiqué.
Néanmoins, avec l’augmentation du volume du commerce maritime mondial, le développement de l’infrastructure maritime a suscité un regain d’intérêt ces dernières années, ce qui s’est traduit par une forte réduction des temps d’arrivée dans les ports de la région africaine, de huit heures entre 2021 et 2022, stimulé par des réductions considérables des temps d’arrivée dans des ports tels que Monrovia, au Libéria (moins 87%), Lagos, au Nigéria (72 %) et Tema, au Ghana (69,3 %), note le rapport.
Ces progrès sont prometteurs, étant donné les prévisions selon lesquelles, avec la mise en œuvre de la ZLECAf et l’amélioration du réseau de ports clés, la demande annuelle de fret maritime pourrait passer de 58 millions de tonnes actuellement à 132 millions de tonnes d’ici à 2030, conclut la même source.