Le port d’Enfidha, un mégaprojet insubmersible et près de rebondir avec 52000 emplois

 

Le projet du port en eau profonde d’Enfidha  avance, et il existe es indices positifs pour lancer sa mise en œuvre. C’est ce qu’a confirmé  une source officielle de la société qui en a la charge à Africanmanager.

Et de préciser qu’à la fin de cette année, l’entreprise qui assurera la conduite  de ce mégaprojet sera officiellement choisie, après l’étude des propositions techniques et financières ainsi que l’organisme de financement par un certain nombre d’entreprises internationales dans les délais légaux.

Dans le même contexte,  la même source  ajoute que le projet  suscite une extrême  attention  de  la part des responsables en Tunisie en raison de son importance économique pour le pays, soulignant que c’est aussi le cas pour des parties internationales et des institutions commerciales mondiales  désireuses d’y prendre part.

En fait, il est unanimement  estimé que le projet du port  en eau profonde d’Enfidha est devenu aujourd’hui  d’une cruciale nécessité pour l’image de la Tunisie à l’étranger et plus particulièrement en Méditerranée, à la lumière notamment des changements que connaît le monde  au niveau des  rapports de force.

An dépit des vicissitudes qui ont entaché le projet en raison de l’instabilité politique et sociale que connaît le pays depuis 2011, les experts le considèrent comme un projet modèle, immense et unique dans la région, car il sera la locomotive de la Tunisie entre l’Ouest et l’Est méditerranéen.

Il est à noter que la consultation  de réalisation  des travaux de la première phase du port a été publiée le 24 février 2020, de sorte que les offres continuent d’être déposées jusqu’au 29 juillet 2021.

Opérationnel à l’horizon 2030

Il est prévu que le port sera prêt dans ses deux phases en 2030, la première s’étendant sur 3 ans après le début des travaux en 2023, et le reste après 5 ans.

Pour ce qui est des composantes du projet, elles sont divisées en plusieurs phases, dont la première commencera par l’aménagement de la zone portuaire qui s’étend sur 1 000 hectares, pour être ensuite aménagée sur la zone de services économiques et logistiques qui couvre 2 000 hectares, avec  1 200 mètres de quais dans un premier temps, et  l’achèvement de la construction des 800 mètres restants dans un seconde phase.

D’autre part, le terminal de vrac solide sera achevé à une allure accélérée, en face du terminal à conteneurs, couvrant 560 mètres sur une superficie de 35 hectares et avec  des terre-pleins d’une  capacité d’environ 4 millions de tonnes.

Il est, aussi, prévu que « le coût total de la première phase du projet s’élèvera à 1040 millions de dollars, répartis entre 75% pour le secteur public et  25 % pour le secteur privé.

Une fois aménagé, le port devrait recevoir environ 4,8 millions de conteneurs de 20 pieds, avec une capacité opérationnelle de 52 000 emplois directs et indirects.

Le port d’Enfidha sera conforme aux normes internationales de qualité, de sécurité et d’environnement. Il permettra également à la Tunisie de se connecter aux principaux hubs de transport entre l’Est et l’Ouest, ce qui contribuera à ramener  les délais jusqu’à 10 jours tout en réduisant le coût de 15 % et attirant une partie du trafic de transbordement de conteneurs en Méditerranée centrale et occidentale.

Il est à rappeler que le projet du port en eau profonde d’Enfidha, a été retardé d’environ 11 ans, et qu’une entreprise  publique a été créée sous le nom de « la société de  port Enfidha », qui s’occupe de l’achèvement, du développement et de la maintenance du port et de la zone logistique qui lui est adjacente, de la coordination entre les différents projets d’infrastructures de transport qui lui sont liés et de la réalisation des études et plans de préparation et d’aménagement.

Source: Africain Manager