L’Axe Rabat–Praia : Un partenariat visionnaire pour l’Afrique de demain

 

Dans un monde où la complexité géopolitique impose des choix audacieux et stratégiques, l’Afrique se dresse, fière, indomptable. Et au cœur de ce vaste théâtre aux enjeux multiples, deux voix s’élèvent, portées par l’écho des ambitions et des visions partagées : le Maroc et le Cap-Vert.

Ces deux pays, dont les trajectoires semblent a priori éloignées, mais dont les destins, tissés par l’Histoire et par le rêve d’un avenir commun, convergent, aujourd’hui, vers un projet commun fondé sur l’intégration régionale, la coopération sud-sud et une diplomatie pragmatique. À l’intersection des vents atlantiques, Rabat et Praia esquissent une symphonie diplomatique d’une intensité rare : celle d’une alliance choisie, assumée, forgée dans la braise des défis contemporains.

De l’Initiative Atlantique du Roi Mohammed VI, qui trace une ligne d’avenir au cœur des flux maritimes, aux projets d’économie bleue, en passant par le gazoduc Nigeria-Maroc et la coopération sud-sud, c’est tout un pacte de sens qui se déploie. Un pont entre continents, un sillage ouvert dans l’écume des océans, un serment silencieux mais inébranlable : celui de bâtir une Afrique forte, unie, souveraine, enracinée dans ses valeurs et résolument tournée vers demain.

 

Pacte de mémoire et évidence d’un lien entre le Maroc et le Cap-Vert

 

Il est des histoires qui ne s’écrivent pas sur des parchemins officiels, mais dans le ressac des vagues, dans le murmure du vent qui caresse les voiles, dans les silences d’un océan qui sépare sans jamais vraiment diviser. Entre le Maroc et le Cap-Vert, le lien est ancien, aussi profond et mouvant que l’Atlantique qui les relie.

D’un côté, le Maroc. Carrefour des mondes, port d’attache des civilisations, terre d’échanges où l’Afrique, l’Orient et l’Europe ont croisé leurs regards, leurs ambitions, leurs destins. De l’autre, le Cap-Vert. Archipel suspendu entre ciel et mer, carrefour des routes atlantiques, point de passage obligé pour navigateurs, marchands et rêveurs d’un autre temps. Là-bas, les vents portaient les navires ; ici, les ports accueillaient les cargaisons d’épices, d’or, d’histoires.

Depuis des siècles, ces deux mondes se sont frôlés, salués, reconnus sans se perdre. Le Maroc, fort de son ancrage continental, rayonne comme un phare économique et stratégique en Afrique du Nord et au-delà. Le Cap-Vert, île minuscule par la taille mais immense par sa force d’exemple, incarne la stabilité, la résilience, l’audace démocratique en Afrique de l’Ouest. Les marins marocains, portés par le souffle de l’aventure, ont traversé l’Atlantique, cherchant terres et marchés nouveaux. Et sur ces îles balayées par les alizés, le Cap-Vert s’est fait carrefour d’influences, tissant dans sa chair le métissage africain, portugais, américain – une culture créole comme un chant du monde.

Le Maroc et le Cap-Vert ne sont pas seulement liés par la géographie ou l’histoire, mais par une intuition presque instinctive : celle d’une complémentarité naturelle, d’un partenariat qui ne se décrète pas mais qui s’impose.

Car les vagues qui les unissent sont bien plus que des courants marins. Elles sont mémoire, elles sont promesse, elles sont l’écho d’un pacte silencieux – celui d’un avenir à bâtir ensemble, sur la crête des océans et dans l’élan des générations à venir.

 

Les atouts d’une alliance visionnaire

 

Certaines alliances se dessinent non par hasard, mais par nécessité, par intuition partagée d’un destin commun. Entre le Maroc et le Cap-Vert, cette évidence s’impose. Non pas seulement parce que l’Atlantique les relie dans un ballet d’écume et de courants, mais parce qu’ils portent en eux la même vision – celle d’une Afrique maîtresse de son destin, forte de ses ressources, debout dans le concert des nations.

Le Maroc, fort de son envergure économique, de sa diplomatie audacieuse, de son leadership éclairé dans les énergies renouvelables et les infrastructures, trace la voie d’un continent qui refuse l’immobilisme. Son projet solaire NOOR illustre cette ambition farouche : celle de conjuguer croissance et durabilité, progrès et souveraineté.

Face à lui, le Cap-Vert, modeste par sa taille mais immense par sa résilience, incarne un autre visage du leadership africain. Celui d’une démocratie apaisée, d’une gouvernance exemplaire, d’un modèle insulaire qui inspire par sa capacité à transformer les contraintes en opportunités. Là où l’Atlantique pourrait séparer, la coopération Sud-Sud devient un pont, une main tendue, un appel à l’unité.

Dans cette complémentarité, des secteurs d’avenir s’ouvrent comme des champs fertiles. L’énergie, d’abord : le soleil brûle sur les dunes marocaines, le vent danse sur les îles cap-verdiennes – et ensemble, ils peuvent tisser un réseau d’indépendance énergétique, réduire la dépendance aux énergies fossiles, bâtir l’Afrique verte. Depuis 2017, les projets conjoints d’éolien et de solaire témoignent d’une promesse en marche – celle d’un continent qui, en unissant ses forces, peut éclairer son avenir de l’intérieur.

Et puis il y a la mer. L’infini bleu qui relie les ports, les hommes, les idées. Le Cap-Vert, posé au milieu des routes atlantiques, pourrait devenir le cœur battant du commerce maritime entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Le Maroc, fort de son expertise portuaire, de sa maîtrise logistique, peut accompagner cette ambition comme un frère d’armes, un compagnon de route dans l’aventure de l’économie bleue.

Cette alliance, c’est plus qu’un projet. C’est un pari sur l’avenir, un pacte pour la souveraineté africaine, une réponse au défi climatique et une invitation à rêver d’un continent qui puise sa force dans ses ressources, sa richesse dans sa diversité, et sa résilience dans ses alliances sincères. Rabat et Praia, deux phares allumés sur la mer, guidant les bateaux, inspirant les peuples, dessinant la carte d’une Afrique debout.

 

Quand le Maroc et le Cap-Vert sculptent l’Afrique de demain

 

Deux terres séparées par l’Atlantique, deux âmes portées par un même souffle. Le Maroc et le Cap-Vert avancent, ensemble, sur un chemin d’avenir : celui d’une Afrique forte, unie, souveraine. Ils portent le flambeau de l’intégration régionale comme un impératif vital. Main dans la main, ils se dressent sur les fronts de notre époque : lutter contre le terrorisme, protéger le continent des ravages climatiques, bâtir une économie affranchie des chaînes de la dépendance, imposer la voix de l’Afrique dans le grand théâtre des enjeux mondiaux. De la CEDEAO à la Francophonie, des forums panafricains aux arènes internationales, ils tissent une diplomatie africaine qui ne subit plus, mais qui s’affirme.

Pourtant, réduire leur lien à des accords officiels serait une erreur. Car il y a, dans cette alliance, une profondeur plus intime, presque charnelle. Une connivence qui naît des cultures entremêlées, des mémoires croisées. Morna et gnawa, saudade et transe, tissent un dialogue vibrant, une Afrique en devenir. Musique, danse, cinéma : les arts sont un pont invisible, une promesse d’unité qui transcende les distances et nourrit les cœurs.

L’éducation, elle, est ce fil qui relie et qui renforce. Chaque année, des étudiants cap-verdiens traversent l’Atlantique pour puiser, dans les universités marocaines, savoir, technique, inspiration. Ingénierie, sciences sociales, énergies renouvelables : autant de graines semées pour demain. Et dans l’autre sens, des chercheurs marocains viennent s’ancrer sur ces îles battues par les vents, explorer la gouvernance locale, les défis climatiques, l’agriculture durable — autant de chantiers partagés pour bâtir un avenir solide, enraciné dans le réel.

Car l’alliance entre le Maroc et le Cap-Vert va bien au-delà des projets concrets. C’est un cap, une vision partagée : celle d’une Afrique qui ne se contente plus d’attendre, mais qui décide, qui construit, qui ose.

L’Initiative Atlantique, portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, incarne ce souffle. Le Cap-Vert, fidèle à cette ambition, a su répondre présent, et à Praia, une réunion ministérielle a scellé cette complicité. Ensemble, ils tracent des voies nouvelles : l’économie bleue, encore trop peu explorée ; les énergies renouvelables, du solaire à l’éolien en passant par l’hydrogène vert ; le commerce transatlantique, les ports, les routes maritimes, et cette nécessité vitale : la sécurité pour protéger les rêves. Et il y a ce projet colossal, le gazoduc Nigeria-Maroc : un fil d’acier et d’énergie qui traversera treize nations, du cœur de l’Afrique jusqu’à l’Europe. Un trait d’union qui est aussi un pont vers les Amériques. Une promesse d’emplois, d’échanges, de croissance. Un artère de vie pour un continent qui ne veut plus être spectateur, mais acteur.

En unissant leurs forces, le Maroc et le Cap-Vert prouvent qu’aucune nation ne viendra sauver l’Afrique : l’Afrique se sauve elle-même. Ils montrent que la coopération Sud-Sud n’est pas un concept abstrait, mais une force qui nourrit, qui élève, qui inspire. Et à mesure que les projets se concrétisent, à mesure que les liens se densifient, une certitude s’impose : cette alliance entre Rabat et Praia sera l’un des récits les plus inspirants de l’Afrique en marche. Un modèle, une boussole, un souffle nouveau pour le continent. Car entre ces deux terres, l’Atlantique n’est plus une frontière : il est un pont vivant.

Et sur ce pont, le Maroc et le Cap-Vert avancent ensemble, portés par la conviction profonde que l’Afrique n’a pas à attendre son avenir, elle doit l’écrire elle-même, à l’encre de sa souveraineté et de sa solidarité.

 

Source : maroc-diplomatique