L’avenir de l’Institut Polaire en péril ? Un député morbihannais tire la sonnette d’alarme

 

Le député Modem du Morbihan Jimmy Pahun partage le constat de l’ambassadeur des pôles sur un risque d’effondrement de l’institut polaire Paul-Émile Victor basé à Plouzané face aux contraintes budgétaires et à l’augmentation des coûts.

La recherche française sur les pôles va-t-elle être la victime collatérale des restrictions budgétaires ? C’est le cri d’alarme lancé par l’ambassadeur des pôles Olivier Poivre d’Arvor et plus de 80 scientifiques et parlementaires dans un rapport qui sera remis en juin.

Un constat partagé par le député Modem du Morbihan Jimmy Pahun, coprésident du groupe d’études sur les pôles de l’Assemblée nationale. Il souligne notamment la complexité et le coût de la logistique pour ravitailler les bases comme celle de Dumont d’Urville : « la moindre boîte de petits pois ou de vis met deux ans à arriver« . La base est vieillissante et aurait besoin d’être reconstruite, « avec la création d’un quai« .

 

Un enjeu scientifique, géopolitique et symbolique

 

Le problème, c’est que les coûts ont explosé — transport, gazole, containers — et que le budget annuel de l’institut de 16 à 18 millions d’euros ne suffit plus. « On se bat pour une enveloppe de 450 millions d’euros sur 10 ans » explique le député qui rappelle l’importance symbolique (la France a longtemps été une référence mondiale du domaine), scientifique (les pôles sont les plus touchés par le réchauffement climatique) et stratégique (avec les ambitions américaines, chinoises et russes dans ces zones) de la recherche polaire.

Et rappelle qu’Emmanuel Macron avait promis le doublement du budget de la recherche polaire, un milliard d’euros sur sept ans, lors du One Planet Summit en 2023.

Il place un grand espoir dans un comité international des ministres le 20 mai prochain, souhaitant que le « problème de financement de la recherche polaire soit abordé« .

Source : francebleu