L’Astrolabe : en mission de soutien et de sauvegarde de l’Antarctique

 
Jeudi 28 juillet 2022, Sophie Brocas, directrice générale des outre-mer, accompagnée d’Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes ont visité l’Astrolabe, le navire brise-glace français à la Pointe des Galets au Port Ouest. Avec ses 70 mètres de long pour 16 mètres de large, le patrouilleur polaire pèse 4200 tonnes et est capable de briser jusqu’à 70 centimètres d’épaisseur de glace. Rattaché au port de la Pointe des Galets, le brise-glace a pour principales missions de ravitailler la base scientifique Dumont-d’Urville de la terre Adélie en Antarctique, à la fois en vivres et en matériels scientifiques mais aussi de surveiller les espaces maritimes des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) dans la zone sud de l’Océan Indien.

Ouverte depuis 1956, la base de Dumont-d’Urville, porte le nom du premier français à avoir posé le pied en Antarctique : Jules Dumont-d’Urville. Sur cette base, des recherches sur la biodiversité sous-marine sont menées ainsi que des études sur la calotte glaciaire et l’atmosphère.

« Nous nous rendons à Dumont-d’Urville en été austral, indique Tanneguy, capitaine de frégate et commandant en second de l’Astrolabe. En cette saison, il est plus facile de briser la banquise qui a légèrement débâclé, cela nous permet de nous rapprocher de la base de recherches », ajoute-t-il.

Lorsque l’Astrolabe prend la mer, ce sont 22 marins volontaires qui quittent la terre ferme avec lui. « Le navire basé à La Réunion partira à la mi-octobre, direction Hobart en Australie où l’on récupèrera le matériel et les scientifiques qui iront à la base Dumont-d’Urville », explique Tanneguy. « Il nous faudra environ une semaine pour arriver en Antarctique ».

« Il y aura cinq rotations entre le port de Hobart, la base scientifique et retour au port de Hobart durant la saison, précise-t-il. « Au dernier aller-retour, le bateau prendra la route direction La Réunion, à la fin mars 2023. »

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Valentin Munier, 24 ans, quartier-maître de première classe et manœuvrier, a choisi d’aller sur l’Astrolabe « pour le goût de l’aventure » depuis deux ans déjà. « Il n’y a pas de mot, les paysages sont exceptionnels et uniques », confie-t-il. « Le plus drôle c’est vraiment les pingouins, raconte le jeune marin. « Ils nous suivent ».

Le premier maître Patrice Dijoux, 41 ans, réunionnais embarqué depuis un an sur le patrouilleur des glaces fait part de ses impressions : « En tant que manœuvrier on travaille beaucoup dehors donc il fait froid mais c’est une très belle expérience ». Il ajoute : « C’est assez rude, la mer bouge beaucoup mais le bateau est neuf. On y est bien en terme de confort ».

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– Prendre en compte les enjeux maritimes –

Présente lors de la visite, Sophie Brocas, directrice générale des outre-mer, a tenu a félicité « cette école de grand courage et de ténacité qui permet aux scientifiques de faire progresser la connaissance mondiale sur le phénomène menaçant du réchauffement climatique et qui permet à la France de tenir son rôle de grande puissance polaire ».

Interrogée pour l’occasion sur sa visite à La Réunion, cette dernière s’est dite satisfaite du dialogue mis en place avec les financeurs publics, les responsables publics de la pêches, les diplomates mais aussi Huguette Bello pour « évoquer les enjeux de l’Océan Indien, du devenir de la pêche et de l’économie bleue ».

« Nous sommes ressortis de nos échanges avec dix engagements tels que le renouvellement de l’école bleue outre-mer mais aussi des solutions à proposer à la commission européenne pour la modernisation des flottes de pêche avant le 15 septembre », a-t-elle conclu.   

Source: ipreunion