La Côte d’Ivoire veut valoriser son espace marin
2 mai 2025
2 mai 2025
La Côte d’Ivoire qui dispose d’un littoral de 560 Km, des lagunes, lacs et fleuves, veut stimuler la croissance économique par une pleine exploitation des potentialités de l’océan et des zones aquatiques continentales.
Dans la perspective d’une valorisation d’un littoral de 500 km, des lacs et lagunes de Côte d’Ivoire, le ministère des Ressources animales et halieutiques a organisé, en partenariat avec la FAO, un Forum sur l’investissement dans l’économie bleue, tenu à Abidjan, vendredi 25 avril 2025, à l’occasion du Salon de la pêche et de l’aquaculture.
La Côte d’Ivoire promeut l’économie bleue depuis 2015 dans le cadre de l’Initiative croissance bleue, une approche qui a permis de mieux définir les contours de l’économie bleue et les Zones économiques exclusives (ZEE), espaces maritimes sur lesquels l’Etat exerce des droits souverains.
Selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, « la façade maritime ivoirienne permet de bénéficier d’une ZEE de 200 000 Km2. Ce vaste espace maritime offre des opportunités de développement presque aussi importantes que la surface terrestre ».
Grâce au financement de la BAD et à l’appui technique de la FAO, le gouvernement ivoirien a mis sur pied une feuille de route et un cadre stratégique de l’économie bleue en Côte d’Ivoire, assortis des modalités de mise en œuvre.
Dans cet élan, il a été créé un Plan national d’investissement en faveur de l’économie bleue, ainsi que le Programme de développement de l’économie bleue. Sidi Touré s’est félicité de ce dispositif qui permet de mettre en valeur le potentiel de l’océan, sous-exploité malgré une biodiversité riche.
« Il s’agit d’engager le pays vers l’économie bleue afin de valoriser durablement les Océans et les espaces aquatiques continentaux et en faire une source majeure de richesse nationale », a souligné le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques.
La Côte d’Ivoire, à travers le Plan national de développement (PND) pour la période 2021-2025, s’est engagée vers l’émergence de son économie en s’appuyant sur une croissance forte, tirée par des investissements structurants de grande ampleur.
Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, M. Joseph Nyemah a traduit l’engagement de l’organisation onusienne à accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire dans le développement de l’économie bleue, un levier pour assurer la sécurité alimentaire.
Dans le cadre de sa collaboration avec l’Etat de Côte d’Ivoire, la FAO a mis à la disposition du pays des « instruments » pour sa politique en matière d’économie bleue, notamment le Cadre stratégique de l’économie bleue.
Pour M. Nyemah, l’économie bleue constitue pour la Côte d’Ivoire une opportunité qui permettra d’impulser la production halieutique du pays qui reste déficitaire par rapport au besoin de consommation. Il a, ainsi, lancé un appel aux partenaires financiers à soutenir cette stratégie.
Dr Hamed Kane, représentant la Banque africaine de développement (BAD), a indiqué que l’institution veut faire d’Abidjan un hub de l’économie de pêche en appuyant les infrastructures. La banque appuie des projets pour booster les activités maritimes.
M. Séka Séka, représentant le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), a relevé que « l’économie bleue est un levier majeur pour dynamiser notre économie à travers la valorisation des ressources halieutiques et la création d’emplois décents ».
Il s’est félicité du fait qu’aujourd’hui, le pays franchit une étape décisive. Le ministère des Ressources animales et halieutiques, grâce au financement de la BAD et à l’appui de la FAO, a produit une série de stratégies pour la promotion de l’économie bleue en Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire dispose désormais d’importants outils pour toute initiative de développement de l’économie bleue. Le pays abrite, d’ailleurs, le deuxième port thonier au monde après celui du Japon et une zone franche, créée pour faciliter les investissements et l’implantation d’usines de transformation des produits de la pêche.