ENVIRONNEMENT – « Sauvez notre planète et notre avenir. » Licypriya Kangujam a seulement 12 ans, et son visage s’affiche en une du prestigieux Financial Times ce mardi 12 décembre, ainsi que dans la presse française, britannique ou encore états-unienne. Dans les pas d’une Greta Thunberg connue pour sa capacité à interpeller frontalement les dirigeants de ce monde, la jeune Indienne a fait sensation lors de la COP28 à Dubaï.

Peu de temps avant la publication d’une nouvelle version de l’accord final jugée particulièrement décevante par la France et l’Union européenne, Licypriya Kangujam a fait irruption sur scène lors d’une séance plénière pour réclamer bruyamment la sortie des énergies fossiles. « Agissez maintenant », a scandé la jeune militante à destination des délégations, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

« Nous sommes déjà victimes du changement climatique. Je ne veux pas que les générations futures soient à nouveau confrontées aux mêmes conséquences, a-t-elle poursuivi. Sacrifier la vie de millions d’enfants innocents à cause des échecs de nos dirigeants est inacceptable. »

Sur la retransmission de la conférence sur le site de la COP28, le son est rapidement coupé. Mais sur la séquence mise en ligne par l’activiste sur son compte X (ex-Twitter), on entend des applaudissements nourris provenir de l’assistance pendant que Licypriya Kangujam est escortée vers la sortie.

« Ils m’ont retenue pendant plus de 30 minutes après mon intervention. Mon seul crime : demander l’élimination progressive des combustibles fossiles, principale cause de la crise climatique aujourd’hui, commente la militante en légende de la vidéo. Maintenant, ils m’ont expulsée de la COP28. »

Licypriya Kangujam n’est pas une activiste débutante. En 2019, âgée de 8 ans, elle est déjà présente à la COP25 de Madrid pour sensibiliser les dirigeants du monde à la pollution de l’air en Inde et à travers le monde.

En 2020, elle est photographiée devant le Parlement indien à New Delhi, où elle manifeste pendant plusieurs jours contre l’inaction du gouvernement. Avec, déjà, une pancarte à la main dénonçant les millions d’enfants qui « meurent chaque année » faute de décision politique pour réduire les émissions de gaz à effets de serre et de particules fines.

PRAKASH SINGH / AFP

En 2020, Licypriya Kangujam est photographié devant le Parlement indien.

Si, depuis hier, Licypriya Kangujam demande que son accréditation pour la COP28 lui soit restituée – elle participe officiellement à la COP28 à l’invitation de l’association The Child Movement –, la militante ne se laisse pas intimider. Ce matin, elle manifestait à nouveau à Dubaï en faveur du mécanisme « pertes et dommages » qui vise à faire contribuer les pays riches à l’adaptation des pays pauvre au réchauffement climatique.

Source: huffingtonpost