La COP15 sur la biodiversité toute proche d’un accord
19 décembre 2022
19 décembre 2022
Les pays du monde entier étaient dans la nuit de dimanche à lundi tout près d’un accord pour mieux protéger la biodiversité de la planète, après des avancées concernant les zones protégées et le déblocage de nouveaux moyens financiers.
La Chine, qui assure la présidence de la COP15, pensait avoir trouvé un consensus sur un texte de compromis présenté dimanche matin, qui intégrait des avancées sur les zones à protéger et sur le déblocage de nouveaux moyens financiers pour les pays du Sud.
Une séance plénière avait été convoquée en fin de journée pour adopter ce « pacte de paix avec la nature », dont la planète a cruellement besoin pour enrayer la destruction de la biodiversité et de ses ressources indispensables à l’humanité.
Mais celle-ci n’a cessé d’être repoussée depuis. Selon des sources proches des négociations, la présidence chinoise a multiplié les réunions bilatérales dans la soirée.
Certains pays du Sud, dont la République démocratique du Congo, continuent de réclamer davantage de moyens financiers de la part des pays riches pour donner leur approbation finale.
Le texte, présenté dimanche par la Chine, retient l’objectif de protéger 30% de la planète d’ici 2030.
Cette cible, la plus connue de la vingtaine de mesures, a été présentée comme l’équivalent pour la biodiversité de l’objectif de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. A ce jour, 17% des terres et 8% des mers sont protégées.
Mais le texte donne également des garanties pour les peuples autochtones, gardiens de 80% de la biodiversité subsistante sur Terre.
Et pour tenter de résoudre la question financière toujours brûlante entre le Nord et le Sud, la Chine propose par ailleurs d’atteindre « au moins 20 milliards de dollars » d’aide internationale annuelle pour la biodiversité d’ici 2025 et « au moins 30 milliards d’ici 2030 ».
« Je pense que nous sommes très près d’une entente », avait déclaré dimanche après-midi Steven Guilbeault, le ministre de l’Environnement du Canada, pays hôte du sommet, estimant qu’il ne reste que des « ajustements » à faire.
Mais le commissaire européen à l’Environnement, Virginijus Sinkevicius, avait émis une note plus prudente, signalant que les chiffres de financement discutés pourraient être difficiles à atteindre.
« Si d’autres pays s’engagent à atteindre ces objectifs, comme la Chine, je pense que cela peut être réaliste », a-t-il déclaré, appelant également les États arabes à jouer leur rôle.
Source: African Manager