Guinée: face à la rareté du poisson, les acteurs de l’économie bleue tirent la sonnette d’alarme

 

En Guinée, le poisson se fait rare. Face à cette situation, les acteurs de l’économie bleue se mobilisent contre le pillage des ressources halieutiques. Plusieurs stratégies sont évoquées pour protéger ces ressources et l’écosystème de la mer.

En Guinée, la surexploitation des ressources halieutiques inquiète de plus en plus. Et pour cause, les quantités de poisson disponibles sur le marché local sont aujourd’hui insuffisantes comparativement aux besoins toujours grandissants.

Pour les acteurs de l’économie bleue, il faut mettre en place de nouvelles mesures pour juguler cette pénurie, indique l’inspecteur Dalama Touppou, responsable de la police maritime.

«Parler de développement durable et stratégique en matière de pêche, c’est également assurer la protection des ressources et surtout de l’écosystème. Parce que si les ressources ne sont pas protégées, si l’écosystème n’est pas sauvegardé, on ne peut pas trouver à l’avenir ce produit incontournable qu’est le poisson».

La Guinée, connue pour être un pays où l’exploitation minière tient une place centrale dans l’économie, peine aujourd’hui à faire face aux conséquences de cette activité. La mer et ses ressources sont fortement agressées, regrette Alkaly Doumbouya, expert en économie bleue. «Il y a 17 ports minéraliers sur les 350 km de côtes dont dispose la Guinée. Pour chacun de ces ports, parfois on peut aller jusqu’à 50 hectares de mangroves qu’on remblaie. Vous pouvez alors imaginer les conséquences néfastes» sur la reproduction des poissons.

Mais au-delà de l’impact environnemental des ressources minières, «ce sont les engins de pêche utilisés et leurs filets inadaptés qui font du mal à la ressource, surexploitée», s’alarme Dalama Touppou.

Aujourd’hui, la biodiversité en Guinée étant fortement fragilisée, plusieurs approches sont à l’étude pour protéger la ressource. Parmi celles-ci figurent l’inclusion des populations locales dans la protection de la biodiversité et l’extension des parcs nationaux.

Source: le 360