Faut-il vraiment retirer le plastiques des océans ?

Le « 7ème continent » créé son propre écosystème et la vie s’y développe de façon spectaculaire et inédite, certains scientifiques souhaiteraient étudier ce phénomène et expliquent qu’il ne faudrait peut-être pas retirer le plastique de l’océan. A Wallis et Futuna, cette problématique des déchêts plastiques est centrale.

Le plastique ennemi N°1 de la planète, tous les scientifiques s’accordent à le dire et la planète entière commence à se rendre compte des dégâts environnementaux causés par ces milliards de tonnes de plastiques déversés dans la nature depuis plus de 100 ans.

Ce lundi, c’est la journée mondiale de l’environnement, jeudi ce sera la journée mondiale de l’océan, deux événements très suivis à Wallis et Futuna tant ces problématiques environnementales sont au cœur des préoccupations des habitants. Le fenua, comme beaucoup d’autres îles du pacifique, est en proie à une lutte incessante contre le plastique, on ne compte plus les journées de sensibilisations auprès des jeunes générations, les journées de ramassage des déchets sur les îlots ou dans la mangrove.

C’est donc dans ce contexte qu’une étude scientifique étonnante, détonante même vient d’être publiée : Il ne faudrait peut-être pas obligatoirement nettoyer les océans du plastique :

 

En 1997, l’américain Moore découvre le « septième continent », masse de plastique s’étalant sur 3.5 million de km2  

 

De la vie dans le plastique

 

En fait, c’est un petit groupe de scientifiques américains qui se pose la question, faut-il vraiment nettoyer l’océan ? Notamment nettoyer ce qu’on appelle désormais le 7ème continent, cet océan de plastique de 3,5 millions de km2 qui s’est formée ces trois dernières décennies.et où la vie se développe au sein de cet amas de plastiques qui dérive. On appelle ça le « Neuston », un mélange de micro-organismes, d’algues, de mollusques, de petites méduses…Et ce Neuston se développe de façon spectaculaire dans le plastique au milieu du Pacifique et ça attire des prédateurs comme que le dragon de mer bleu Glaucus et les escargots violets Janthina.

Le dragon de mer bleu Glaucus se développe à merveille au milieu des détritus de plastique en mer  

 

Un mal pour un bien ou un bien pour un mal ?

 

Conclusion des scientifiques, retirer le plastique de l’Océan pourrait tuer ce nouvel écosystème et surtout pourrait empêcher ces mêmes scientifiques d’étudier cet étonnant phénomène inconnu jusque-là. Si la démarche intellectuelle et scientifique s’entend, certains défenseurs de l’environnement précisent que le plastique déversé dans les océans est très délétère, un véritable fléau pour la faune marine en général. Crevettes, dauphins, baleines en passant par les tortues, toutes les espèces sont victimes du plastique et l’homme aussi, de façon indirecte, en consommant des poissons contaminés par les microscopiques particules de plastique, notamment les poissons à chair blanche base nutritionnelle de nombreuses populations des îles et des régions côtières.

 

Source: franceinfo