Comme la France a le deuxième plus vaste domaine maritime au monde et que son président se présente en champion de la défense du monde marin – il a d’ailleurs proposé de recevoir la prochaine conférence de l’ONU sur l’océan en 2025, organisée conjointement avec le Costa Rica –, Paris était attendu au tournant. La pression y est encore montée d’un cran ces derniers jours pour obtenir un moratoire protégeant les profondeurs océaniques des convoitises industrielles. Les ONG environnementales – très mobilisées – ainsi que de nombreux scientifiques – plus de 600 d’entre eux ont lancé un appel contre ce potentiel stress supplémentaire pour le fond des mers – sont déterminés à défendre les écosystèmes profonds, qui restent mal connus. Ils font valoir de surcroît que c’est précisément dans son plancher que l’océan remplit une fonction essentielle : stocker le CO₂. Est-ce alors opportun d’y envoyer des robots collecteurs soulever des panaches de sédiments ?