Eau de la mer jusqu’à 30°C : la Méditerranée en surchauffe
8 août 2024
8 août 2024
Depuis plusieurs jours, la température de l’eau atteint des niveaux remarquables en Méditerranée, atteignant localement les 30°C entre la Corse et l’Italie.
La température de la mer Méditerranée atteint des niveaux records avec jusqu’à 30°C, soit un niveau comparable aux eaux tropicales des Caraïbes. Pourquoi une telle surchauffe ?
Une surchauffe due aux vagues de chaleur répétées depuis le début de l’été
Depuis le mois de juin, une masse d’air très chaud concerne les régions méditerranéennes. Les premières chaleurs se sont manifestées à l’est, vers les Balkans et la Grèce où ils avaient d’ailleurs subi une forte canicule. Même si le mois de juin fut peu chaud en France métropolitaine, les fortes chaleurs arrivaient à tangenter la Corse ainsi que l’extrême sud-est du pays. Ces chaleurs récurrentes, non interrompues, ont permis à la mer d’emmagasiner beaucoup de chaleur au fil des semaines, permettant aujourd’hui d’atteindre de telles valeurs.
Et pour cause, les températures se situent actuellement entre +3 et +5°C au-dessus des normales en cette période de l’année. Un record de chaleur de l’eau vient même d’être battu ce dimanche après-midi au large de Nice (06), avec une bouée enregistrant 30°C. Un autre record vient également d’être battu ce mardi, avec 30°C au large de Monaco.
Températures élevées de la Méditerranée © La Chaîne Météo
Conséquences possibles de ces températures élevées
En météorologie, les mers et les océans fonctionnent comme un moteur, elles distribuent l’énergie vers l’atmosphère, via l’évaporation. Plus la mer est chaude, plus elle peut transmettre d’énergie et de vapeur d’eau dans l’atmosphère (+7% d’humidité relative avec +1°C en plus, d’après la loi de Clausius-Clapeyron).
Cette augmentation de la teneur en eau dans l’atmosphère peut être un carburant pour les orages comme lors des épisodes méditerranéens ou cévenols en automne. Dans cette configuration, et si la synoptique (désigne le contexte météorologique global qui pilote les masses d’air) y est favorable, les épisodes cévenols pourraient être plus pluvieux, générant ainsi un risque de crue ou d’inondation plus important. L’échéance jusqu’à l’automne est encore lointaine. Rien ne dit que des coups de mistral et de tramontane ne se produiront pas d’ici là pour faire baisser ces températures de la mer, notamment par effet d’upwelling.