Dans la dynamique de contribuer à la réduction de la pauvreté par l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’augmentation des revenus en zones rurales, le ministère de la pêche et de l’économie maritime a initié ce mercredi, à Conakry, une journée porte ouverte autour du projet de développement de la pisciculture commerciale familiale en Guinée (PISCOFAM-Guinée).

C’était sous l’égide de la cheffe du département, en présence des partenaires techniques et financiers, dont l’agence française de développement (AFD) ainsi que des producteurs et acteurs locaux.

Il s’agit d’un projet qui vise à augmenter de manière durable, la production de poissons et du riz associé ainsi que leur consommation locale dans les zones rurales. Il favorise également l’emploi de la main d’œuvre dans les activités économiques des producteurs, des pisciculteurs et des mareyeuses. Il a aussi des impacts positifs sur la production, la consommation, ainsi que la protection de l’environnement.

Dans sa composante 1, il s’agira de la densification et de l’extension de la pisciculture en Guinée Forestière par la structuration et la professionnalisation du tissu des pisciculteurs en Guinée Forestière et par extension en Haute Guinée.

Financé par l’AFD à hauteur de 10 millions d’euros, le projet intervient en Guinée Forestière, Haute et Basse Guinée.

Au cours de sa communication de circonstance, le coordinateur du PISCOFAM a tenu à signaler qu’il s’agit d’un projet dont les avantages sont énormes sur le plan économique. En se focalisant sur les explications d’un des experts, Adama Camara a rappelé que le projet a déjà généré une valeur ajoutée brute de près de 2 millions d’euros.

« Ce qui constitue une contribution très significative pour l’économie familiale des pisciculteurs. Ensuite, il faut noter que ce projet a été très impactant en terme institutionnel puisque l’agence nationale de l’aquaculture de Guinée (ANAG) qui assure aujourd’hui la maîtrise d’ouvrage délégué de ce projet est né de ces financements », a-t-il indiqué.

S’agissant des perspectives, il a déclaré qu’elles sont très encourageantes au regard de la montée en puissance au cours de la mise en œuvre du projet.

De son côté, la directrice de l’AFD-Guinée s’est d’abord félicitée de la fin des activités en ce qui concerne le projet. Ensuite, poursuit-elle l’agence nationale de l’aquaculture de Guinée (ANAG) va mettre en œuvre plusieurs travaux d’écriture de cet atelier afin de disséminer les résultats obtenus ainsi que les conclusions de l’étude d’impact sur 20 ans d’appui à la pisciculture en Guinée Forestière.

« De manière globale, l’étude impact a permis de démontrer un effet positif de la pisciculture sur la baisse vulnérabilité des ménages », a martelé Jeanne Vanuxem Milleliri.

Enfin, elle a réitéré la disponibilité de son institution à continuer de s’investir dans le développement de la filière halieutique en Guinée.

En présidant les travaux de cette journée, la ministre de la pêche et de l’économie maritime, a rappelé que l’aquaculture commerciale prend de plus en plus d’envergure en Guinée. Selon Fatima Camara le pays dispose d’une expérience réussie à travers ce projet

« Outre sa contribution à la sécurité alimentaire comme source de protéines animales de qualité, elle présente un intérêt socio-économique et environnemental avéré en matière de développement rural », a-t-elle rappelé.

En s’adressant directement aux acteurs du secteur, Fatima Camara a réitéré l’engagement du gouvernement a continué à œuvrer pour le développement de la pisciculture en particulier et l’Aquaculture de façon générale dans notre pays.

« Nous croyons fermement que ce secteur a un potentiel immense et qu’il peut jouer un rôle clé dans notre stratégie de développement économique et social », a-t-elle conclu.

Source: mosaiqueguinee