La mer Méditerranée fait face aux conséquences du réchauffement climatique. L’été dernier, sa température a atteint jusqu’à 30 degrés par endroits, notamment entre Calvi et Nice. Pour mieux anticiper les nouveaux comportements de la biodiversité marine, plusieurs chercheurs réalisent des prélèvements d’eau de mer dans le cadre du programme RIOMar.

Ce projet vise à trouver des solutions durables pour préserver les écosystèmes côtiers français. La mer Méditerranée, via le golfe du Lion-Rhône, est l’une des cinq zones d’étude ciblées par ce programme.

« On a prélevé de l’eau de mer au fond, à 20 mètres de profondeur, pour ensuite au laboratoire faire des mesures chimiques soit d’oxygène, de PH, d’ammonium ou de sel nutritif », explique Bruno Bombled, coordinateur de la mission RIOMar au micro de BFM Marseille Provence.

Des prélèvements loin des côtes

Pour garantir des échantillons optimaux, les scientifiques s’aventurent au cœur des zones où les eaux des fleuves rencontrent la mer Méditerranée.

« Ça va être un point de mesure pour le projet. On se place dans cette zone, car elle est particulièrement sensible », précise Hélène Lecomte, chargée du projet au sein du Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement.

Des prévisions pour le 21e siècle

Une fois les prélèvements effectués, un laboratoire marseillais va analyser l’eau récoltée afin de mieux comprendre comment fonctionnent les écosystèmes.

« Dans le futur, les projections qu’on va faire pour le 21e siècle pourront être reprises et justement, permettre de mieux comprendre et de mieux gérer les populations de poisson qui vivent dans ces zones-là », explique Christophe Rabouille, coordinateur national du projet RIOMar, au micro de BFM Marseille Provence.

Le 15 août dernier, la température médiane quotidienne de la surface de la mer Méditerranée a atteint 28,9 degrés, dépassant le précédent record de 28,7 degrés enregistré en 2023.

Source: BFM TV